La persévérance, c’est de continuer à faire ce qu’il faut pour atteindre un objectif, même si on doit recommencer, renouveler la façon de faire ou la façon de voir les choses. C’est un peu comme ça que je désignerais le parcours d’Olivier Fontaine, décrit d’un œil extérieur. La vie lui a mis bien des embûches, mais sachez que l’histoire finit bien!

Né dans une ferme laitière, Olivier avait, depuis longtemps, le rêve chéri d’avoir sa propre entreprise. C’est un transfert non apparenté qui lui a permis d’y accéder. Marc Raymond et sa conjointe Andrée Lamontagne n’avaient pas de relève. C’est alors de bouche à oreille, par l’entremise de son père, qu’Olivier à commencé à s’intéresser à l’entreprise située à Sainte-Edwidge-de-Clifton, en Estrie. Après quelques années, dont une complète à faire des trains les fins de semaine, il a enfin réalisé l’achat en novembre 2021. Il est alors devenu copropriétaire, avec Marc, des animaux, du quota, ainsi que des machineries et des équipements. Les terres et les bâtiments sont, pour le moment, en location avec option d’achat à un prix prédéterminé, ce qui finalisera le transfert progressif de l’entreprise. Marc et Andrée ont rapidement fait confiance à Olivier et lui ont laissé de la place en matière de décisions dans l’entreprise. En retour, il communique beaucoup. 

Olivier a su utiliser les outils disponibles à la relève en obtenant un prêt de quota par le Programme d’aide au démarrage d’entreprises laitières et les subventions du Programme d’appui financier à la relève, du programme Territoires et du Programme Investissement Croissance. Le tout est couronné d’un très bon arrangement avec le vendeur, cédant une entreprise d’une taille réaliste à transférer, ainsi qu’un coup de pouce des parents. La Ferme Fontaine de Jouvence détient maintenant 74 kg de quota produit grâce à 55 vaches en lait. 

Ce ne sont pas les projets d’amélioration qui manquent pour le moment. Pas moins de six mois après le rachat, le béton est déjà cassé et recoulé, tout ça pour optimiser l’espace, s’assurer du confort des animaux et augmenter l’efficacité du travail. Son objectif étant de pouvoir optimiser au maximum le bâtiment existant. Le bien-être animal est important et a été mis en valeur dans cette optimisation avec l’ajout de lumières et de ventilation, ainsi que la mise en stabulation libre des veaux et des vaches taries. Plusieurs projets sont déjà sur la planche, dont des améliorations du système de traite, l’installation de rails pour les retraits et encore plus.

Pour Olivier, ce qui a été le plus difficile dans le processus de la relève, c’est la paperasse. C’est de devoir tout organiser et de communiquer avec chacun des intervenants, de « jouer au téléphone », et tout ça dans une ferme où le réseau cellulaire est indisponible. Un autre des obstacles pour Olivier est qu’il n’habite pas à la ferme pour le moment et ça nécessite un peu plus de logistique pour gérer les repas et les vêtements. Dans un futur assez rapproché, Olivier emménagera à la ferme avec sa conjointe Kylee Martin. On se le dira, rien de plus facile et d’agréable que de rentrer déjeuner après le train! 

Pour finir, le conseil d’Olivier pour toutes les relèves du Québec est :
« N’hésitez pas et sautez dedans, ayez confiance que ça va aller et enfin, soyez patient et surtout, persévérant! »  

En collaboration avec
la Fédération de la relève agricole du Québec