L’occasion d’une vie

Quand j’étais petit, j’habitais en campagne et mes parents n’avaient pas de ferme. Je passais la majorité de mon temps à regarder les tracteurs travailler dans les champs derrière notre maison et je me disais qu’un jour, ce serait moi qui conduirais ces machines. Mon premier emploi d’été était dans une fraisière, à 12 ans. C’est vers l’âge de 16 ans que j’ai commencé à travailler dans une ferme laitière. Cette première expérience m’a fait tomber amoureux de ce métier. Je m’occupais de la traite des vaches la fin de semaine. Cette expérience m’a mené à obtenir mon DEP en production laitière à l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe.

En 2017, tout a changé pour moi. Lors d’une soirée de Noël organisée par le Syndicat de la relève agricole de l’Estrie (SYRAE), j’ai fait la connaissance de ma conjointe, Audrée. 

Après quelques mois de fréquentation, j’ai rencontré son oncle et sa tante. Propriétaires d’une ferme laitière biologique, ils étaient à la recherche de relève pour reprendre l’entreprise familiale. Quelques semaines plus tard, son oncle Raynald Fortier m’a convoqué à une rencontre improvisée pour discuter. J’ai donc commencé à travailler à la Ferme Belvue, de Weedon.

Comme cette ferme est biologique, j’ai dû apprendre de nouvelles techniques. Je suis choyé d’avoir eu de bons mentors déjà bien établis comme Raynald et Dominique.

Aussi, j’ai découvert plusieurs organismes pour les services-conseils, qui ont été très aidants dans cette transition. 

La Ferme Belvue possède actuellement 80 kilos de quotas avec une installation en salle de traite et stabulation libre. Notre troupeau est constitué d’environ 140 bêtes, et nous produisons principalement du foin et des céréales d’automne pour l’alimenter. 

Il y a maintenant 6 ans que je travaille pour la ferme. Après plusieurs mois de démarches, je suis maintenant propriétaire à 30 % de l’entreprise. Je suis maintenant papa de deux beaux enfants : Jacob, 4 ans et demi, et Abigaelle, 3 ans. Je nous souhaite, à ma famille et moi, un transfert total d’ici quelques années. 

Pour la famille d’Audrée, c’est un scénario idéal, car la ferme de son grand-père perdurera. Maintenant âgé de 33 ans, je réalise enfin mon rêve.  


En collaboration avec la Fédération de la relève agricole du Québec