L’innovation est un baromètre de la performance d’une entreprise alimentaire, autant en production qu’en transformation alimentaire. Il faut innover pour améliorer la compétitivité, offrir de nouveaux produits pour attirer le consommateur et conserver son attraction. C’est une course sans fin! 

Le Québec a le privilège d’être au centre d’un réseau de centres de recherche, d’universités, de cégeps, qui contribuent à la recherche, au développement et à l’innovation (RDI) en alimentation. 

Le Conseil de la transformation alimentaire du Québec a démarré, en partenariat avec l’Université McGill, un réseau de recherche et d’innovation en transformation alimentaire, qui contribue depuis six ans à l’avancement de la science et de la technologie selon les besoins et les attentes des entreprises. De nombreux résultats spécifiques à l’industrie alimentaire sont ainsi générés par les chercheurs académiques. 

Ce modèle donne lieu à des rencontres en ateliers qui permettent aux chercheurs de présenter leurs résultats aux industriels afin de valider les jalons atteints. Ces rencontres sont essentielles afin d’orienter la finalité de la recherche en fonction des enjeux opérationnels ou commerciaux. Ces échanges font avancer les connaissances et permettent aux industriels de comprendre l’avancement des travaux du centre de recherche. Lorsque les résultats sont finaux, des étudiants diplômés présentent des affiches scientifiques qui illustrent la démarche ainsi que les avancées scientifiques. Ces projets de recherche, effectués par les étudiants et supervisés par des professeurs, font partie de la formation pointue des étudiants et demeurent le meilleur transfert de connaissances. Et ils apportent ce savoir-faire acquis en formation in situ lors de leur embauche. 

L’implantation des connaissances en usine a des objectifs d’efficacité ou des applications qui varient selon les attentes des consommateurs. La mise en application de ces résultats de recherche précompétitive par les chercheurs industriels peut être complexe. De plus, son implantation peut être longue. Elle implique des équipements à l’essai, des équipes en formation, des produits à peaufiner ou des emballages à concevoir selon les attentes des consommateurs et des tendances de marchés. 

En agriculture, les producteurs agricoles sont invités, lors de journées aux champs, de salons ou d’expositions, à découvrir les nouveautés : les équipements, les variétés culturales, les pratiques agronomiques ou environnementales. Les réseaux phytosanitaires ou les centres de recherche spécialisés (CEROM, IRDA) communiquent avec les producteurs agricoles pour les informer de l’évolution en temps réel de ce qui se passe dans les champs. 

Le virage numérique au service des connaissances

La pression des marchés et de la concurrence internationale touche chaque secteur de la chaîne d’approvisionnement alimentaire. Chaque entreprise alimentaire est encouragée à considérer très sérieusement un virage numérique afin de devenir plus productive, plus concurrentielle et, surtout, d’assurer sa vitalité et sa pérennité.

Des progiciels facilitent la gestion de la RDI au sein des entreprises. Ces outils numériques permettent de faciliter le processus de gestion du projet de recherche et développement. L’accumulation de données permet de gagner du temps, mais surtout de conserver une mémoire corporative des résultats des recherches accumulées. 

À terme, des algorithmes d’intelligence artificielle pourront accélérer le transfert de connaissances en réduisant le nombre des possibilités de manipulations requises dans le cadre du processus de recherche précompétitive. Ainsi, la durée des projets sera réduite. Et plus que tout, la précision des résultats générés entraînera une prise de décision plus pointue et mieux adaptée, en fonction des besoins des marchés et des attentes des consommateurs.  

Conseil de la transformation alimentaire du Québec