Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Depuis 2021, le CÉROM, l’Université Laval et le Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) ont lancé un projet ambitieux : le Grand inventaire de mauvaises herbes du Québec. Ce projet est financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, dans le cadre du programme Innovation bioalimentaire (2023-2028). Il s’agit d’une initiative qui vise à documenter la distribution des mauvaises herbes dans nos cultures, tout en scrutant le lien entre les pratiques agronomiques et ces populations adventices. C’est une tâche d’autant plus cruciale à une époque où la gestion durable des terres est au cœur des préoccupations agricoles.
Pour la saison 2024, c’est la région du Centre-du-Québec qui a été sous les projecteurs. Avec la participation de 59 producteurs, ce projet a offert un dépistage gratuit pour un maximum de trois champs par entreprise. En tout, 150 champs ont été analysés, dont 31 consacrés aux cultures fourragères (prairies, fourrages, et maïs d’ensilage).
Les champs de cultures fourragères ont montré la plus grande diversité en mauvaises herbes lors de la saison 2024, avec 230 espèces dépistées, comparativement aux grandes cultures, comme le maïs et le soya, qui comptaient respectivement 222 et 217 espèces. Les trois mauvaises herbes les plus fréquemment observées dans les cultures fourragères étaient : le pissenlit (Taraxacum officinale), retrouvé dans 84 % des 31 champs dépistés en cultures fourragères, la petite herbe à poux (Ambrosia artemisiifolia, 74 %) et le plantain majeur (Plantago major, 71 %). Ces espèces avaient une abondance moyenne de 5,7, 15,4 et 11,5 plants/m2, respectivement. D’autres espèces étaient moins fréquentes, mais avec des abondances nettement plus élevées, par exemple : la digitaire sanguine (Digitaria sanguinalis, 6 champs et 266 plants/m2) et le brome inerme (Bromus inermis, 3 champs et 156 plants/m2).
Ces données seront très utiles pour dresser un portrait des principales mauvaises herbes présentes dans les cultures fourragères de la région et pourront devenir un outil vital pour optimiser les pratiques agricoles, réaliser des interventions et préserver la qualité des récoltes. Ceci, car la présence de mauvaises herbes peut affecter la qualité du foin.
On invite les producteurs du Centre-du-Québec (toutes cultures confondues) qui souhaiteraient bénéficier d’un dépistage gratuit lors de la saison 2025 de s’inscrire ici : tinyurl.com/inventaire-2025 ou en contactant l’équipe malherbologie du CÉROM à l’adresse [email protected] ou par téléphone au 450 464-2715 poste 237.