Chronique CQPF 25 octobre 2022

La chaux, un élément essentiel à la productivité

L’importance de la fertilisation et du drainage sur la productivité des cultures végétales est largement reconnue. Cependant, la chaux est moins souvent mentionnée comme élément de productivité. 

Toutefois, les bénéfices du chaulage sont nombreux :

  • Amélioration de la structure du sol. Le mouvement de l’eau et de l’air dans le sol est plus facile et plus rapide. Il en résulte une plus grande capacité d’absorption et de rétention d’eau;

  • Réduction de la solubilité du fer, du manganèse et de l’aluminium, des éléments qui peuvent devenir toxiques et fixer le phosphore;

  • Retour du pH à un niveau optimal pour plusieurs réactions chimiques et biologiques. Cela favorise entre autres une meilleure efficacité d’utilisation des éléments fertilisants et une meilleure fixation symbiotique dans les légumineuses.

Le chaulage peut se faire en tout temps lorsque les conditions de sols s’y prêtent. La fin de l’été et le début de l’automne sont des périodes de choix pour l’application de chaux sur les prairies. Pour obtenir un meilleur résultat, il est recommandé de l’appliquer avant le labour et de l’enfouir. Cependant, dans les prairies et les pâturages de longue durée, la pierre à chaux peut être appliquée en surface. Son infiltration dans le sol est lente, mais des recherches ont démontré que même si son efficacité est en partie réduite par rapport à un enfouissement, elle n’en produit pas moins des effets très positifs sur les rendements, le pH et le niveau de calcium.

La quantité de chaux à appliquer varie selon le type de sol, la teneur en matière organique et la profondeur de l’enfouissement. Il est fortement recommandé de procéder à une analyse de sol pour définir les besoins en chaux.

La chaux n’est pas un substitut aux engrais, mais un produit de base qui améliore les conditions chimiques et physiques du sol. Une déficience de chaux est un facteur qui limite la capacité de production et la rentabilité des investissements dans les engrais. 

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L’équipe du Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF)