Chronique CQPF 9 septembre 2016

La culture fourragère et la qualité des sols

Pourquoi avez-vous choisi l’agriculture? En raison de vos racines familiales? Pour vos enfants? Pour l’argent? Pour nourrir le monde? Pour contribuer à la santé et au bien-être des consommateurs? Par passion de l’élevage? De la machinerie?

Et si vous pensiez à protéger le sol? En vous en occupant adéquatement et en lui assurant une santé optimale, vous obtenez de meilleurs rendements en quantité et en qualité. Et cela s’intègre bien dans votre pratique de l’agriculture.

Pour conserver un sol en santé, il y a une simple règle à suivre : le couvrir et le nourrir en tout temps. Voici comment y arriver.

1- Maintenir un couvert en surface et dans le sol
• Les résidus et les plantes protègent le sol contre l’impact des pluies battantes et aident à l’infiltration de l’eau. La présence de racines vivantes favorise l’activité de la faune et de la flore microbienne, ce qui a un effet direct sur la structure du sol;

2- Repenser la rotation
• Une rotation implique au moins trois cultures et non deux, ce qui serait une simple alternance. La rotation offre des avantages mesurables;

3- Éliminer le travail du sol
• En laissant plutôt les vers de terre jouer leur rôle, on s’assure de conserver le sol en meilleure santé et de réduire significativement les coûts;

4- Comprendre et intégrer les fumiers
• Personne ne peut nier les bienfaits de cette « nourriture ». Le défi est de savoir les épandre au bon moment avec des équipements ajustés.

Les plantes fourragères contribuent efficacement à la santé du sol. Celui-ci s’organise alors tout naturellement, de la surface jusqu’en profondeur, tout en se régénérant. Les légumineuses sont complémentaires; elles sont structurantes et contribuent à l’activité biologique alors que les graminées valorisent les apports d’engrais organiques.

Toutefois, ces bienfaits ne doivent pas être tenus pour acquis : le choix et la gestion des plantes fourragères doivent demeurer une préoccupation constante. Le défi? Prioriser des plantes qui travailleront à tous les niveaux du sol afin d’attirer une plus grande diversité biologique, de faciliter la gestion des fumiers et de produire des fourrages de qualité.

Vous voulez en savoir plus? Assistez à la conférence qu’Odette Ménard prononcera à l’occasion de la Journée à foin, qui aura lieu le mardi 13 septembre à Saint-Césaire. Pour information et inscription : www.cqpf.ca.

Odette Ménard, ing. et agr.
Conseillère en conservation des ressources sol et eau
Direction régionale du MAPAQ de la Montérégie