Nous nous désirons, oui! Mais pas tout le temps… En tout cas, pas toujours en même temps. Le désir sexuel, c’est complexe. En fait, la sexualité au complet, c’est complexe. Ça ne peut pas être simplement réduit à un acte de french ou de pénétration!

Comme couple, il va sans dire que le niveau de désir et d’intimité fluctue selon le temps (et en agriculture, selon les semences, les foins, les battages, etc.) et selon votre énergie, votre charge mentale, la perception de votre corps, votre cycle hormonal. Bref, vous l’avez compris, de multiples facteurs peuvent venir affecter votre désir sexuel. Il faut vraiment que les étoiles soient alignées pour que l’on puisse avoir une relation intime. D’ailleurs, beaucoup de gens racontent qu’ils vivent ou ont vécu des épisodes de « perte » de désir, parce que oui, c’est normal que le désir fluctue. Au risque de me répéter, la connaissance amène la compétence, et qui dit compétence dit meilleure satisfaction dans votre vie sexuelle, et ça, c’est génial, non?

Dans un premier temps, on va décortiquer ce qu’est le désir et les différentes étapes qui le composent (ben oui toi, il y a des étapes au désir!). Commençons avec la « réponse sexuelle », qui est caractérisée en ordre par l’excitation, le plateau, ­l’orgasme et la résolution.

Je vous laisse aller googler les détails des différentes phases, mais j’aimerais apporter quelques points intéressants sur la phase de l’orgasme. Selon la professionnelle en sexologie Anne-Marie Ménard, il faut savoir que « contrairement à l’orgasme féminin, l’orgasme masculin ne peut pratiquement jamais être interrompu, autrement dit l’orgasme est un point de non-retour pour l’homme, alors que pour la femme, un changement drastique du contexte entourant la relation sexuelle peut mettre fin à l’orgasme ». On entend souvent des femmes mentionner que leur partenaire « termine la job », se couche « illico presto » et… ronfle. On comprend l’aspect ­physiologique, mais on va se le dire, si on ne prend pas le soin de s’assurer que les besoins relationnels de sa partenaire sont comblés après un rapport, ça se peut qu’à long terme, son désir en soit affecté. Une relation sexuelle n’est pas obligée de toujours se finir par l’éjaculation. 

Pour illustrer le désir sexuel, certains auteurs utilisent l’analogie de la voiture avec son système de frein et d’accélération. En effet, toujours selon l’autrice Anne-Marie Ménard, le désir fonctionne avec des « turn-on » et des « turn-off ». Saviez-vous que l’excitation sexuelle est toujours en fonction? En effet, selon les informations captées, le désir est augmenté si les conditions sont propices, mais le système de frein est celui qui met des bâtons dans les roues et qui veut mettre le désir à zéro. Chaque personne a un système d’accélérateur et de frein dont il est important de discuter en couple. 

Dans un autre ordre d’idée, saviez-vous qu’il existe deux types de désir? La sexologue Rosemary Basson avance la théorie du désir spontané et du désir réactif. Le désir spontané, c’est comme partir ta chainsaw du premier coup de crinque, ça ne requiert pas toute ton huile de coude. Mais l’erreur est de penser que c’est la norme et que le désir sexuel doit toujours être facile et à portée de main (hihi).

Le désir réactif, quant à lui, est une réponse à des stimuli. Que ce soit des caresses, des bisous, des paroles valorisantes. Bref, c’est quand l’excitation est déclenchée par « une situation sensuelle ». Autrement dit, c’est comme passer deux heures à laver ton truck juste pour aller faire ta promenade du dimanche. Ça nécessite un petit peu plus de travail, mais au moins, tu n’es pas assis sur ton divan en espérant que ton truck se lave de lui-même!

Le désir, la fluctuation du désir, c’est complexe. L’entretenir demande des efforts, mais comme toujours, une communication honnête et transparente est la clé du succès!  


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