À coeur ouvert 15 novembre 2017

Les câlins, c’est bien

Nous avions décidé, il y a quelques semaines, de faire une chronique sur le bienfait des câlins. La tempête médiatique sur les gestes à connotation sexuelle posés par des personnalités publiques nous a cependant amenées à nous questionner sur ce choix de sujet.

Finalement, nous avons décidé qu’il était très à propos de distinguer l’aspect réconfortant du câlin de l’aspect agressant du harcèlement et de l’abus.

À coeur ouvertQu’est-ce qu’un câlin? C’est un contact physique tendre et affectueux qui procure un sentiment de bien-être. C’est très différent des becs de « mononcle » ou des touchers de « taponneux », non sollicités, non consentis et déplaisants. On prend quelqu’un dans ses bras pour lui démontrer son affection sans avoir d’attentes sexuelles. C’est par exemple une bonne accolade d’un ami qui nous réconforte lors d’une épreuve. Le câlin a bien des pouvoirs : apaiser, consoler, encourager, soutenir, briser le sentiment d’être seul… Le câlin est donc un calmant naturel d’émotions négatives. Au-delà de l’expérience émotionnellement positive qu’ils procurent, les câlins seraient aussi bons pour la santé physique (baisse de la pression artérielle, diminution de l’hormone du stress, etc.).

Les câlins sont si bénéfiques qu’on les recommande maintenant dès les premières minutes de vie d’un enfant. On suggère le contact peau à peau du bébé avec la maman ou le papa (méthode kangourou) en raison de ses effets positifs sur le développement de l’enfant. Prendre son bébé dans ses bras et le serrer contre soi contribue entre autres à la création du lien d’attachement et à la réduction du stress tant chez l’enfant que chez le parent.

Les câlins sont donc bénéfiques pour petits et grands lorsque utilisés à bon escient.

Q. J’ai 48 ans et j’ai une ferme laitière. La 4egénération. Je ne suis pas vieux, mais je suis magané. J’ai moins de force et d’endurance. Je me lève le matin et je regarde ma tasse de café. Je sais que je dois aller faire le train, mais je n’ai pas le goût… J’aimerais ça faire autre chose de ma vie, surtout que mes enfants ne semblent pas décidés à prendre la relève, mais je n’ai pas trop de scolarité. Il y a aussi le fait que je ne serais pas fier de moi de vendre la ferme de mon père. Je me sens prisonnier de tout ça…

R. Vous semblez être mûr pour faire quelques bilans. À quand remonte votre dernier bilan médical? Ce n’est généralement pas la priorité d’un producteur agricole. Mais quand on se sent moins en forme, on commence par là.

Ensuite, faites un bilan de votre vie professionnelle. Un employé à temps partiel peut-il vous aider à continuer le temps de mener votre réflexion? Avez-vous exprimé clairement à vos enfants votre désir de vendre l’entreprise laitière? Avez-vous songé à vous diriger vers une production moins contraignante? Avez-vous discuté de vos préoccupations avec votre conjointe ou avec un ami?

Quand on a le nez trop collé sur l’arbre, il arrive qu’on ne voie plus l’ensemble […] de la forêt. Le regard d’une autre personne peut nous aider à voir plus clair. Outre vos proches, un conseiller agricole ou un coach professionnel pourraient aussi vous aider à faire le point.

Parallèlement, un bilan s’impose avec votre père. Si vous trouvez trop difficile d’aborder la question de l’avenir de la ferme avec lui, vous pourriez vous faire accompagner dans votre cheminement par un travailleur de rang.