Jeunesse 11 novembre 2022

Première saison réussie pour un duo de finissants de 25 et 49 ans

Dès l’instant où les deux Montréalais Diego Occhicone et Rami Sader ont terminé leur formation de trois ans en Gestion et technologies d’entreprise agricole au campus Macdonald, ils ont lancé leur production maraîchère sur une terre louée.

« On a terminé nos examens le 30 avril et le lendemain, on démarrait la ferme », raconte Rami Sader, libanais d’origine. Ce dernier a rencontré Diego Occhicone, italien d’origine, sur les bancs d’école de l’Université McGill, et c’est de là que les deux étudiants ont décidé de démarrer une ferme ensemble. Non sans défi. « C’est certain qu’entre la théorie et la réalité, c’est différent. Surtout que Diego et moi, on n’avait jamais conduit de tracteur! On a eu des challenges, qu’on a surmontés. On est contents de notre saison », résume-t-il. 

Les deux comparses avaient l’objectif de faire pousser des légumes et de les vendre sous forme de 30 paniers en abonnement, en plus d’écouler leur production dans les marchés. Mission accomplie, dit Rami. « C’est certain que nous avons commencé un peu tard, le 1er mai, mais nous avons réussi à produire nos légumes et nous nous sommes assurés de donner une bonne qualité, car c’est important pour nous que nos clients reviennent l’an prochain. » 

Les propriétaires de la Ferme des Paniers copieux ont préparé la terre cet automne pour agrandir les superficies cultivées. Ils profiteront également de l’hiver pour développer leurs canaux de mise en marché.

Un duo atypique

Diego Occhicone a 25 ans. Dans un monde idéal, il cultiverait les champs l’été et s’adonnerait à sa passion durant l’hiver : la musique. À 49 ans, Rami Sader n’est plus une jeunesse, mais cet informaticien était intéressé par l’agriculture. Ils savent que la ferme ne fournira pas un revenu suffisant pour deux personnes. Rami compte donc travailler à temps partiel pour boucler le budget. 

Chose certaine, les deux nouveaux agriculteurs entrevoient la prochaine saison positivement, même si des défis s’imposeront toujours. À la différence qu’ils auront une longueur d’avance l’an prochain avec les notions apprises cette année. « Quand je ne pèserai plus sur le frein du tracteur en pensant que c’est la clutch », donne en exemple Rami, en riant.


Ce texte provient de notre page Jeunesse, publié dans La Terre de chez nous du 9 novembre 2022.