Actualités 18 juillet 2017

Le secteur horticole pâtirait d’un salaire minimum à 15 $

D’après une récente étude d’impact, la rentabilité des fermes serait sérieusement compromise si Québec allait de l’avant avec un salaire minimum à 15 $.

Le secteur horticole serait sans surprise le plus affecté, car les salaires représentent de 33 à 54 % des dépenses d’exploitation pour les maraîchers et les producteurs de pommes, de fraises, de framboises et de légumes de transformation.

C’est ce que dévoile, ce matin, l’étude de Forest Lavoie commandée par AGRIcarrières en 2016. L’étude s’est aussi penchée sur l’impact de la hausse sur les productions porcine, avicole, acéricole et laitière.

Advenant une hausse marquée du salaire minimum, toutes les entreprises agricoles enregistreraient une perte de compétitivité et une perte de marges, en raison de leur faible capacité à transmettre une hausse de prix vers le marché.

L’étude démontre qu’une stratégie d’aide ciblée gagnerait à être déployée pour maintenir la compétitivité des secteurs les plus affectés.

« En l’absence de soutien adapté, il y aura une réduction du nombre d’entreprises agricoles et de l’activité économique en région, et une substitution des produits locaux par des produits agricoles importés », lit-on dans le rapport.

L’aide perçue devra servir à réduire l’impact de la hausse du salaire minimum à court terme et à mettre en place une stratégie permettant aux producteurs d’accélérer l’adoption de technologies pour préserver leurs marges d’exploitation.

Une levée de boucliers des parties patronales des entreprises du Québec s’était organisée à l’annonce de l’augmentation possible du salaire minimum à 15 $ en 2016. Rappelons que le gouvernement de Philippe Couillard a statué en janvier 2017 sur une hausse du salaire minimum qui devrait atteindre 12,45 $ en 2020.