Relève 14 octobre 2022

Le poulailler mobile accueille maintenant des poulets

Puisqu’il a fait son entrée au cégep et vit maintenant en appartement, Justin Roy, 17 ans, a dû modifier son poulailler mobile, Le coco de rêve, durant l’été. Il a ainsi troqué ses 30 poules pondeuses contre 60 poulets de chair qui demandent moins de temps d’élevage.

« Je ne pouvais pas garder les poules, parce que je ne suis plus là tous les jours pour m’en occuper », explique le jeune homme de Saint-Georges, dans Chaudière-Appalaches. Il devait aussi voir à la vente des œufs et se rendre chez ses clients régulièrement, ce qu’il n’a plus le temps de faire. Celui qui étudie en génie électrique et autonomie de contrôle au cégep de Lévis se réjouit que l’élevage de poulet lui procure de la viande de qualité pour sa consommation personnelle.

Justin avait initialement choisi les poules parce qu’il souhaitait avoir un animal de compagnie. « Ma mère trouvait qu’avec la ferme laitière, on avait assez d’animaux. Elle n’en voulait pas dans la maison. J’ai choisi les poules parce qu’elles donnent des œufs, mais c’est aussi super gentil et on peut les flatter », indique celui qui possédait quelques poules dès l’âge de
12-13 ans.

Son poulailler mobile, construit sur une voiture à foin inutilisée, lui a permis de participer à l’émission Les inventifs diffusée sur Unis TV. « Quand j’ai vu le résultat, j’ai trouvé ça constructif et pertinent. Quand les gens me posent des questions sur mon poulailler et mon histoire, je les réfère à la vidéo », explique Justin. Ce dernier souhaite que son projet puisse en inspirer d’autres à se doter d’un poulailler et à acheter des poules pondeuses. 

En rémission de son cancer

Justin Roy avait construit son poulailler grâce à une aide financière de la Fondation Rêves d’enfants, alors qu’il combattait un cancer des ganglions lymphatiques. La maladie est de plus en plus derrière lui. Les tests sont plus espacés et moins invasifs. Il s’est remis au sport, dont le basketball. Son cancer a aussi apporté du positif, dit-il. L’école secondaire qu’il a fréquentée, Jésus-Marie de Beauceville, a instauré des activités dans le but d’amasser de l’argent pour Opération Enfant Soleil. « C’est le fun, ça met de la vie dans l’école et ça va pour une bonne cause », souligne-t-il.