Politique 5 septembre 2014

Bécancour : du nucléaire à l’engrais

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Encore secouée par l’annonce de la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2, Bécancour pourra miser sur un projet agricole d’envergure pour relancer son économie fragilisée.

Une usine d’engrais agricole sera en effet construite au coût de 1,2 milliard $ en vertu d’un partenariat formé par la société indienne Indian Farmers Fertiliser Coopérative Limited (IFFCO) et La Coop fédérée.

Cet investissement qui redonne espoir à la population locale a été dévoilé mardi, à Québec, lors de la tenue du Sommet international des coopératives, qui se déroule cette semaine. Le président de La Coop fédérée, Denis Richard, le chef de la direction de La Coop, Claude Lafleur, ainsi que le président de la IFFCO, Docteur U.S. Awashi, ont pris part à la conférence de presse.

S’y trouvaient également le whip en chef du gouvernement et responsable de la Mauricie, Yves-François Blanchet et le PDG d’Investissement Québec, Jacques Daoust. Le gouvernement du Québec s’impliquera financièrement dans la construction de cette usine d’urée.

Il est prévu que l’usine fournira de l’emploi à plus de 200 travailleurs dans cette région de la Mauricie. La construction du bâtiment industriel procurera de l’emploi à plus de 500 travailleurs.

La production de fertilisants doit débuter en 2017 dans le parc industriel et portuaire de Bécancour.

Déjà connu

Il faut rappeler que l’information entourant ce projet avait coulé, vers la mi-septembre, dans un journal indien. Les médias québécois, entre autres la Terre, avaient annoncé la nouvelle.

Pour sa part, le nouveau PDG de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour et ex-maire de la municipalité, Maurice Richard, avait confirmé que le projet allait se réaliser.

L’usine sera alimentée en partie au gaz naturel pour sa production et bénéficiera de la proximité du chemin de fer et de la zone portuaire pour faciliter l’exportation, en Inde, d’une partie des fertilisants qu’elle produira en sol québécois.

À Bécancour, cette « annonce » a été accueillie positivement par les uns, et avec un certain cynisme par les autres. Et déjà, le député caquiste Donald Martel, dans Nicolet-Bécancour, qui milite activement pour la réfection de la centrale Gentilly-2, s’est empressé de minimiser la contribution du Parti Québécois dans la réalisation de ce projet à venir dans le domaine des engrais agricoles.