Actualités 11 décembre 2017

Un partenariat pour valoriser plus de déchets municipaux

Un groupe de 16 coopératives du réseau de La Coop vient d’annoncer un partenariat avec Viridis, une firme spécialisée dans le recyclage des matières résiduelles fertilisantes (MRF). Ces coopératives réparties sur l’ensemble du territoire souhaitent transformer davantage de déchets organiques municipaux en compost pour fertiliser les terres agricoles à faible coût.

« Ce partenariat est extraordinaire parce que ça va nous aider à convaincre plus de villes de devenir nos clientes, car elles sont plus à l’aise avec un mouvement coopératif qu’avec une entreprise privée », lance d’emblée Simon Naylor, cofondateur et vice-président de Viridis. En plus de pouvoir traiter les MRF à un coût moindre que celui de l’enfouissement, les villes pourront aussi jouer un rôle social en devenant des fournisseurs de compost pour les 11 000 producteurs membres des coopératives avec qui nous avons conclu le partenariat. Viridis sert de courroie de transmission entre les villes et les agriculteurs, ce qui crée une économie circulaire où les déchets sont utilisés pour fertiliser les sols.

L’entreprise Solution 3R, qui appartient à 16 coopératives du réseau de La Coop fédérée, transformait déjà 100 000 tonnes de MRF par an. Ce partenariat lui permettra désormais d’assumer un rôle de leader dans le secteur, assure Olivier Gagnon, porte-parole de Solution 3R. « En tant que partenaires d’affaires, nous voyons un grand intérêt à optimiser l’utilisation des MRF par les producteurs, qui peuvent réaliser des économies substantielles sur leurs achats de fertilisants. »

Si Viridis est en croissance constante depuis sa fondation en 2009, ses ambitions sont cependant restreintes par l’approvisionnement. En 2017, la plus grosse entreprise de recyclage de MRF en a tout de même transformé 350 000 tonnes. « Avec cette quantité, on fournit de 500 à 700 fermes chaque année », note Simon Naylor, qui souhaite transformer 500 000 tonnes supplémentaires d’ici cinq ans. Près de la moitié de l’approvisionnement de Viridis provient des villes, alors que l’autre moitié est issue du secteur industriel.

Déjà, l’annonce du partenariat, qui a eu lieu le 20 novembre, suscite beaucoup d’intérêt. « Les municipalités jubilent, car c’est le meilleur moyen de marier la ville à l’agriculture, ajoute Simon Naylor. Plusieurs d’entre elles ont demandé à nous rencontrer pour développer de nouveaux partenariats. » Viridis croit même pouvoir révolutionner la collecte des matières compostables avec la technologie SHOCMD (Système d’hygiénisation par oxygénation contrôlée), d’abord élaborée par l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement pour sécher le lisier.