Actualités 13 juillet 2018

Les parasites et l’importance de vermifuger son cheval

Différents parasites peuvent s’en prendre aux races équines. Les distinguer peut parfois représenter un casse-tête. Voici les principaux parasites rencontrés :

Les oxyures

Les femelles de ce parasite vivant dans le colon pondent leurs œufs sur la peau autour de l’anus de l’animal. La substance qui enveloppe les œufs est collante, irritante et elle engendre des démangeaisons intenses. Les chevaux touchés par cette affection parasitaire se grattent et endommagent les poils de leur queue, ce qui lui donne un aspect particulier appelé « queue de rat ».

Les parascaris

Ces vers adultes peuvent mesurer jusqu’à 50 cm de longueur et 8 mm de largeur. Ils vivent dans l’intestin, mais peuvent migrer dans différents tissus, dont le foie et les poumons, pour ensuite revenir à l’intestin. Les chevaux âgés de moins de deux ans sont les plus affligés par ce parasite. Les obstructions intestinales, les coliques et les retards de croissance constituent les principaux signes cliniques. Afin d’éviter la présence de parascaris, il est conseillé de vermifuger adéquatement, dès l’âge de six à huit semaines, un poulain ou tout autre cheval dont l’historique de vermifugation est inconnu avec un produit tel que le fenbendazole. L’utilisation de tout autre produit sur un poulain ou un cheval sans antécédent de vermifugation peut causer des bouchons vermineux dans l’intestin.

Les strongles

Les grands strongles vivent dans le petit intestin, mais peuvent migrer dans les artères et engendrer des anévrismes et des coliques. Quant aux petits strongles, ils se logent dans le côlon et peuvent causer des diarrhées chroniques, une diminution du poids ainsi que des pertes de protéines. Les larves peuvent s’enkyster dans la paroi de l’intestin et échapper ainsi aux traitements habituels. Les vers adultes sont détruits par tous les produits antiparasitaires.

Les gastérophiles

On reconnaît la présence de ce parasite chez le cheval en détectant les œufs jaunâtres sur les poils des pattes antérieures, sur la tête ainsi que sur l’encolure de l’animal. Chaque mouche femelle peut pondre de 500 à 1 000 œufs, qui se fixent solidement aux poils. Les larves éclosent lorsque le cheval ingère les parasites en se léchant et se retrouvent ensuite dans l’estomac. Les gastérophiles peuvent notamment causer des ulcères d’estomac lorsqu’ils y prolifèrent en grand nombre.

Les anoplocéphalas (vers plats)

Ce parasite mesurant de 5 à 8 cm de long se loge au niveau d’une valve entre le cæcum et l’iléon. Les signes cliniques peuvent se manifester par des coliques spasmodiques, des diarrhées persistantes et des obstructions intestinales.

Il est conseillé de discuter de l’administration d’un médicament avec votre médecin vétérinaire équin afin de connaître le meilleur traitement pour votre cheval.

Coprologie recommandée

Peu importe le parasite présent, il est conseillé de faire une coprologie (test de crottin) avant d’administrer un vermifuge afin de traiter l’animal adéquatement, et ce, avec le bon médicament antiparasitaire. Dans certains cas, ce dernier peut être administré en prévention.

Dre Nadia Tremblay, m.v. et Marie-Pier Jean, TSA