Une passion familiale pour la distillerie

SAINT-ARSÈNE — Jonathan Roy fait partie d’une famille qui partage la passion de l’alcool, pas tant pour le boire, mais plutôt pour développer des recettes améliorant le goût et les arômes des bières et des boissons fortes. Il exploite une distillerie à Saint-Arsène, au Bas-Saint-Laurent, tandis que sa mère et son frère ont d’abord fondé la leur à Petit-Caraquet, au Nouveau-Brunswick.

Originaire du Nouveau-Brunswick, Jonathan Roy produit ses alcools au Bas-Saint-Laurent après avoir été initié à la distillerie par sa mère Diane.
Originaire du Nouveau-Brunswick, Jonathan Roy produit ses alcools au Bas-Saint-Laurent après avoir été initié à la distillerie par sa mère Diane.

« Avec mon frère, on a commencé très jeunes à faire des essais. D’abord pour de la bière, ensuite pour du fort. C’est notre mère qui nous a transmis cette passion. C’est elle qui nous a appris les principes de la distillerie. Lors d’un voyage en Europe, mon frère a découvert le pastis, une boisson méconnue ici qu’on a voulu produire », raconte Jonathan Roy.

Lors d’une réunion de famille en 2011, à Caraquet, au Nouveau-Brunswick, l’idée de démarrer une distillerie a été lancée. L’année suivante, la Distillerie Fils du Roy a été créée par le frère et la mère de Jonathan, Sébastien et Diane Roy.

Le programmeur-analyste en informatique Jonathan Roy a par la suite transmis sa passion pour la distillerie à sa conjointe Hélène Dumont. En 2015, ils ont lancé une succursale de la distillerie à Saint-Arsène, près de Rivière-du-Loup, au Bas-Saint-Laurent.

Plantes cultivées sur place

La plupart des plantes utilisées dans les recettes de boissons fortes sont cultivées juste à côté de la distillerie. « On ne produit pas l’alcool de base, mais on produit nos aromates servant à donner du goût à l’alcool lors de la fermentation et de la distillation », explique M. Roy.

Six acres de terre servent à la production de plusieurs plantes et épices qui sont utilisées dans le processus de fermentation et de distillation des alcools forts. Le climat du Bas-Saint-Laurent joue un rôle important dans la personnalité des différents spiritueux. « On a fait beaucoup de tests pour arriver à nos recettes actuelles et on continue toujours à expérimenter », assure le distillateur. C’est lui qui s’occupe des travaux de semences et de récoltes aux champs. Un employé à temps partiel lui apporte son aide pendant l’été.  « On veut rester artisanal », mentionne Jonathan Roy. Le couple a trois enfants qui apportent leur coup de main dans l’entreprise.

De mère en fils

Diane Roy raconte que c’est un concours de circonstances qui a mené à la création de la Distillerie Fils du Roy en 2012. « J’étais gérante dans une imprimerie, un secteur qui était en décroissance, et mon fils travaillait pour le gouvernement qui faisait des coupures. Sébastien m’a alors demandé pourquoi on ne se partirait pas un commerce ensemble. Je lui ai dit dans quel domaine et il m’a tout de suite répondu : Pourquoi pas une distillerie? Il faisait déjà sa bière. Il aimait créer de nouveaux produits. Tous nos alcools sont faits avec des produits locaux. » 

Alexandre D’Astous, collaboration spéciale

https://www.desjardins.com/