International 16 mars 2017

La grippe aviaire frappe dans deux États américains

Les cas de grippe aviaire se multiplient dans deux États américains depuis une dizaine de jours.

Une ferme du Tennessee est en quarantaine depuis le 4 mars en raison de l’influenza aviaire et quelque 73 000 poulets ont été détruits dans le but d’empêcher la propagation du virus. Des tests positifs ont toutefois été confirmés dans une deuxième ferme située à proximité, le 14 mars.

Les deux contaminations proviennent d’une souche H7N9 hautement pathogène. Le département américain de l’Agriculture (USDA) insiste pour dire que ce n’est pas le même virus que le H7N9 qui avait infecté des humains en Asie en 2013. Les premiers signes de la maladie sont apparus vers le 1er mars. Selon l’USDA, il s’agissait alors de la première manifestation d’influenza aviaire aux États-Unis cette année. Les cas précédant cette nouvelle éclosion dataient de janvier 2016 en Indiana (H7N8).

Au Tennessee, tous les oiseaux de 30 autres fermes dans un rayon de 10 km dans le comté de Lincoln sont testés depuis le début de la crise.

Alabama

Le 14 mars, les autorités de l’Alabama, voisin du Tennessee au Sud, rapportaient de leur côté trois sites infectés. « En raison des trois enquêtes sur l’influenza aviaire en cours dans le nord de l’Alabama sur trois différents sites, nous pensons que l’ordre d’arrêter les mouvements d’animaux est le moyen le plus efficace d’assurer la biosécurité de toutes les volailles dans notre État », a déclaré Tony Frazier, vétérinaire en chef de l’Alabama. Des échantillons suspects ont été expédiés en Iowa pour procéder à l’identification du type d’influenza en cause.

Impact commercial

La première ferme infectée au Tennessee serait sous contrat avec Tyson Foods, qui affirme prendre toutes les mesures nécessaires pour limiter la propagation.

Rappelons qu’en 2015, une crise de grippe aviaire avait frappé les États-Unis. On avait dû éliminer 48 millions d’oiseaux, ce qui avait entraîné un manque d’œufs sur le marché américain et une remontée globale des prix. Les exportations américaines n’avaient toujours pas rejoint le niveau d’avant la crise en 2014. Selon le National Chicken Council, les ventes de 2017 à l’étranger devraient atteindre 6,9 millions de poulets contre 7,3 millions en 2014. Reste à voir l’impact de la crise actuelle, qui dépendra de la rapidité des autorités à maîtriser la situation.