Frédéric Dion devant la maison qu’il a bâtie lui-même en utilisant les arbres qui peuplaient le terrain. Et évidemment, le papa a pris soin de construire un module de jeux pour ses deux filles dont le style rappelle son goût pour l’aventure. Crédit photo : Bernard Lepage
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NOTRE-DAME-DU-MONT-CARMEL — Au bout d’un long chemin sablonneux menant vers un cul-de-sac, on aperçoit une grande maison en bois rond.
Bienvenue chez l’aventurier extrême Frédéric Dion.
« Ça m’a pris huit mois à la construire avec le pin blanc qui était sur le terrain. Ça fait dix ans qu’on y habite, mais elle n’est pas encore terminée », confesse-t-il. Il faut dire que Frédéric Dion est le genre à avoir la bougeotte. Quand il n’est pas à traverser l’Antarctique en ski, on le retrouve sans eau, sans nourriture ni boussole dans une forêt du Yukon. Alors les plinthes au bas des murs attendront.
En compagnie de sa conjointe Caroline et de ses deux filles, Adélie (10 ans) et Danaël (7 ans), Frédéric Dion retrouve dans ce havre de paix situé en Mauricie un peu de cette solitude qui l’accompagne presque toujours dans ses expéditions. « Moi, j’ai besoin d’espace. Je suis né à Saint-Maurice sur une terre à bois. Mon père avait le même set-up que moi, en dehors du village. »
Même quand il est tranquille chez lui, l’aventure n’est jamais très loin. À plusieurs reprises cet été, la famille a dévalé en rafting les cours d’eau de la région, faisant halte sur des rives propices pour installer le campement. « Tout est accessible ici. On a la nature tout près. Tu montes jusqu’en Haute-Mauricie et tu as de superbes rivières comme la Matawin ou la Croche. Il y a beaucoup de coins qui sont encore méconnus. On retrouve l’un des endroits où il y a les plus belles vagues à surf du Québec aux rapides des Grès, sur la rivière Saint-Maurice, à 5 km d’ici », raconte celui qui les a évidemment testées.
L’homme de 41 ans mijote déjà sa prochaine aventure, mais se fait discret sur la destination et le défi. « Une grosse expédition internationale. Quelque chose d’unique qui ne s’est jamais fait », consent-il tout juste à dévoiler. Comme ses précédentes expéditions, celle-ci se construit en famille.
« On la bâtit ensemble. Si en cours de route, on me dit : “Non, je ne veux pas que tu fasses ça”, alors on vote, et si c’est non, c’est non. Il y a une différence entre être autorisé et être appuyé. Quand ça devient difficile, mon projet perd son sens si elles m’ont juste autorisé à le faire. Alors que quand elles m’ont appuyé, j’appelle à la maison et elles me disent : “Lâche pas, t’es capable!” Ça fait toute la différence », conclut-il.
Bernard Lepage, collaboration spéciale.