Forêts 2 septembre 2014

Lebel-sur-Quévillon met la main…à la pâte!

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Lebel-sur-Quévillon, aux limites de l’Abitibi, vient de gagner son pari.

Le dossier de relance de l’ex-usine Domtar, fermée depuis plus de cinq ans, vient de connaître un dénouement heureux. Fortress Global Cellulose a confirmé mardi la conclusion d’une entente permettant la relance de l’usine de pâtes et papiers.

On produira désormais de la pâte cellulosique dans ces installations manufacturières. Il est question de créer 300 emplois directs et 400 indirects dans le secteur forestier et le transport.

Le premier ministre Jean Charest en a fait l’annonce, à Lebel-sur-Quévillon. Il était accompagné du ministre de l’Agriculture et député d’Abitibi-Est, Pierre Corbeil. Il s’agit d’un investissement de 232,7 M $. Québec, via Investissement Québec, consent un prêt de 132,4 M $ remboursable sur une période de dix ans.

« Ce projet permet la conversion des capacités de production de l’usine vers un secteur offrant de meilleures perspectives de développement à long terme, soit la pâte cellulosique. En effet, le marché de la pâte cellulosique est en croissance au niveau mondial. Cette perspective représente un important intérêt économique pour le Québec, notamment pour la mise en œuvre du Plan Nord, un projet d’envergure qui stimulera le développement du plein potentiel socioéconomique du Nord du Québec », a déclaré Jean Charest.

« Toute la population s’est déplacée à la salle de curling pour assister à la conférence de presse. Il doit bien y avoir là un millier de personnes. C’est une excellente nouvelle qui nous redonne envie d’aller de l’avant, après toutes les années difficiles que nous avons connues lors de la fermeture de l’usine Domtar », a commenté à la Terre une employée de l’hôtel de ville de Lebel-sur-Quévillon.

La relance de l’usine est aussi la victoire personnelle du maire de la municipalité du Nord-du-Québec, Gérald Lemoyne, qui a multiplié les démarches à tous les niveaux, politique et industriel, ces dernières années, pour trouver un repreneur.

Pour le nouvel acquéreur, il s’agit d’une acquisition bien ciblée, qui ajoutera à son « réseau » d’usines spécialisées dans la fabrication de papier sécurisé tel que le papier monnaie, les passeports et les visas, ainsi que le papier décoratif. Les usines sont situées à Thurso, en Outaouais, en Suisse et en Allemagne.