Environnement 27 février 2023

La rétribution agroenvironnementale

La lutte actuelle contre les changements climatiques est probablement l’un des plus grands combats jamais menés par l’humanité. Bien qu’il soit trop tard pour l’éviter, il est encore possible de ralentir le réchauffement de la planète.

Les conséquences de ce réchauffement se font déjà ressentir : feux de forêt, ouragans, tornades, hausse des températures, inondations, sécheresses, perte de biodiversité… Tous ces changements entraînent des répercussions directes sur l’agriculture.

On ne peut malheureusement pas redescendre le thermostat de la Terre au niveau d’il y a 20 ou 30 ans. On ne peut pas non plus ressusciter des espèces d’animaux, de plantes ou d’insectes qui ont disparu… pas même les dinosaures, contrairement à que veut bien te faire croire Le Parc jurassique! On peut toutefois élaborer un plan pour ralentir le réchauffement planétaire, s’adapter au nouveau climat et sauvegarder les espèces qui restent. C’est ce que le gouvernement du Québec propose pour rendre la province plus verte d’ici la fin de la décennie.

Un plan pour une agriculture durable

Les agriculteurs doivent adapter leurs façons de faire pour réduire leur empreinte environnementale, c’est-à-dire la pollution qui résulte de leurs activités. Pour y parvenir, ils sont invités à diversifier leurs cultures, à protéger les sols, à réduire leur usage d’herbicides, à utiliser des semences non traitées aux insecticides, à protéger les pollinisateurs, à réduire le phosphore dans les cours d’eau et à aménager leurs terres de façon à favoriser la biodiversité… Tous ces changements coûtent cher à réaliser. C’est pourquoi le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) s’est engagé à leur donner un coup de main financier. Cette aide financière s’appelle une rétribution agroenvironnementale. 

Qu’est-ce que ça mange en hiver, une rétribution?

Une rétribution agroenvironnementale est une somme d’argent versée par le gouvernement à une entreprise agricole pour l’aider à effectuer le virage vers une agriculture plus verte. Elle sert également à récompenser les entreprises agricoles qui adoptent les meilleures pratiques en matière de protection de l’environnement.

Le montant d’une rétribution varie selon le projet financé et peut atteindre plusieurs dizaines de milliers de dollars. Ainsi, les agriculteurs peuvent contribuer à freiner les catastrophes écologiques, à s’assurer un gagne-pain pour les décennies à venir et à continuer à nourrir la population qui compte sur eux. 


Virginie Cloutier-Naud, collaboration spéciale

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Ce texte a été publié dans le cadre de notre page jeunesse parue le 15 février 2023.