Économie 1 juin 2020

175 millions de livres : le Québec fracasse un record de sirop d’érable

Les résultats du sondage du Groupe AGECO confirment ce que plusieurs croyaient : la saison des sucres 2020 établit officiellement un record de tous les temps avec une production estimée à plus de 175 millions de livres pour l’ensemble des 7400 érablières du Québec.

Une hausse de 50 %

Le rendement moyen a atteint 3,59 livres par entaille pour l’ensemble des régions. En 2011, la moyenne provinciale était de 2,39 lb par entaille. Il s’agit d’une augmentation de 50 % en 10 ans. La météo apporte évidemment des variations de rendement d’une année à l’autre, mais depuis les dix dernières années, la récolte d’eau d’érable est nettement en hausse. Cette situation s’explique notamment par la professionnalisation du métier d’acériculteur; l’amélioration des techniques de récolte et l’évolution technologique des équipements.  

L’immense récolte de 175 millions de livres est en partie attribuable à l’ajout de 2,3 millions d’entailles depuis deux ans, précisent les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ).

Plus élevé en Montérégie

Les producteurs de la Montérégie ont obtenu la meilleure moyenne avec une marque qui dépasse le chiffre mythique de 4 livres à l’entaille, soit  4,25 lb/entaille. Il y a quelques années, un pareil résultat était presque rêvé. L’Estrie suit avec 3,88 lb/entaille et le Centre-du-Québec avec 3,75 lb/entaille.

Les acériculteurs de Chaudière-Appalaches affichent un rendement légèrement inférieur à la moyenne, mais demeurent tout de même ceux qui produisent le plus de sirop avec des livraisons atteignant les 62,6 millions de livres. Comme à l’habitude, la région Bas-Saint-Laurent/Gaspésie suit avec la deuxième plus grande production québécoise qui atteint cette année 31,7 millions de livres.

Une excellente qualité malgré la COVID-19

Les acheteurs se disent très satisfaits de la qualité du sirop livré jusqu’à maintenant. « On a au moins 3,25 livres à l’entaille de bon sirop. Et il faut souligner que les producteurs ont vraiment bien répondu aux préoccupations de salubrité que les acheteurs avaient. Nous avons pu rassurer nos clients. Je suis fier de toute la filière », dit Sylvain Lalli, président du Conseil de l’industrie de l’érable.