Bio 20 septembre 2016

Débat autour du bio du futur

LONGUEUIL — Le commerce des aliments biologiques a pris rapidement de l’ampleur ces dernières années, mais il faut déjà penser au bio de demain, affirme Markus Arbenz, conférencier international qui a donné le ton à la 2e édition de la Conférence scientifique canadienne en agriculture biologique.

Cet événement de haut niveau a lieu au Québec cette année, plus spécifiquement à Longueuil, jusqu’au 21 septembre. « Il ne faut pas centrer le bio sur les méthodes du passé. Il faut innover en développant des techniques productives, qui exigent moins de charges de travail, mentionne M. Arbenz, directeur de la Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (IFOAM). Il importe également de penser à la prochaine étape à franchir en matière de bien-être animal, d’environnement et de sécurité alimentaire. »

Le danger de hausser la production

La demande mondiale de produits biologiques, évaluée à 80 G$, est actuellement plus élevée que l’offre. Or, la volonté d’accélérer le rythme de croissance de la production pose un danger : celui que des producteurs et des distributeurs tournent les coins ronds. « Augmenter la production, oui, mais sans diminuer la qualité. La confiance du consommateur, c’est la clé », rappelle Markus Arbenz, en entrevue à la Terre. Ce dernier remarque que de nouveaux agriculteurs se convertissent au bio, alléchés par les prix plus élevés. « C’est vrai que certains agriculteurs font le saut vers le bio pour l’argent, mais plusieurs finissent ensuite par en voir les réels avantages et en deviennent les meilleurs ambassadeurs », nuance-t-il.

Plus de détails dans une prochaine parution de la Terre.