Actualités 19 août 2022

Au secours, mon cheval se gratte!

La saison estivale tire à sa fin, mais les insectes, eux, n’en démordent pas. Vous avez peut-être remarqué que votre cheval se gratte depuis quelque temps et ce matin, vous constatez avec horreur qu’il manque la moitié de sa crinière ainsi que les crins en haut de sa queue. Il se mord les flancs et se gratte obsessivement la queue, le visage et même le ventre sur tout objet à sa disposition (enclos, mur du box, tronc d’arbre, etc.).

Que se passe-t-il?

Il est possible que votre compagnon souffre d’une hypersensibilité (allergie) aux piqûres d’insectes, plus précisément aux protéines présentes dans leur salive. Les insectes impliqués font habituellement partie de la famille des culicoïdes (moucheron, mouche noire et moustique). Toutefois, d’autres mouches mordeuses peuvent également être en cause. Cette dermatite estivale est, comme son nom l’indique, saisonnière : elle apparaît au printemps, s’intensifie en été, puis s’estompe progressivement au cours de l’automne chez la majorité des individus.

Malheureusement, l’hypersensibilité semble s’aggraver d’une année à l’autre. Certains chevaux peuvent aussi avoir une certaine prédisposition génétique à développer cette hypersensibilité.

Les chevaux atteints présentent une démangeaison (prurit) intense et peuvent avoir une perte de poil, des crins cassés, des petits boutons ou encore des plaies causées par le grattage excessif. Dans des cas sévères, les chevaux peuvent perdre complètement les crins de la crinière et de la queue, donnant lieu à la description « queue de rat ».

La solution : éviter les insectes

La meilleure façon de contrôler l’apparition et la sévérité des symptômes consiste à réduire l’exposition aux insectes :

• Éviter de sortir les chevaux dehors à l’aube et au crépuscule lorsque
les insectes sont les plus actifs;

• Utiliser des ventilateurs dans les boxes et les écuries. Le mouvement d’air aide à réduire le nombre d’insectes;

• Utiliser des répulsifs. Ceux-ci peuvent être chimiques (produits topiques), physiques (masques, couvertures « fly-sheet », etc.) ou encore alimentaires tels que certains suppléments. Soulignons que les suppléments alimentaires doivent être administrés bien avant la saison estivale pour bénéficier au maximum de leurs propriétés répulsives.

Malgré ces précautions, il peut toutefois être nécessaire d’administrer des médicaments pour contrôler les démangeaisons, tels qu’un anti-inflammatoire stéroïdien (cortisone) ou un antihistaminique. Consultez votre vétérinaire pour déterminer quel est le meilleur traitement pour votre cheval. 

Dr Alix Serapiglia, M.V. 

Collaboration spéciale