Alimentation 28 août 2014

Sirop d’érable: une pluie de bonnes nouvelles!

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La réserve se situe à 37 millions de livres, avec l’ajout de 20 millions de livres cette année.

L’affaire Bourgoin, du nom d’un acheteur de sirop d’érable, avait jeté une douche froide sur le milieu agricole québécois, en septembre 2010, en exploitant une faille de la loi sur la mise en marché des produits agricoles. Un froid qui a duré presque toute l’année… jusqu’à l’adoption du projet de loi 21 par l’Assemblée nationale, un peu avant le congrès général de l’UPA, venue colmater cette brèche. Il est maintenant clair que la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec peut imposer des dommages liquidés en cas de non-respect des règles de mise en marché, y compris dans des conventions arbitrées. Un dénouement fort apprécié de la classe agricole.

Ce ne fut pas la seule bonne nouvelle. La Fédération des producteurs acéricoles et le Conseil de l’industrie de l’érable ont en effet conclu leur première convention négociée, en janvier dernier, « un signe de la maturité atteinte par le secteur », selon le président de la Fédération, Serge Beaulieu. C’est aussi en cours d’année qu’une étude de la firme ÉcoRessources a confirmé l’importance économique de l’industrie acéricole.

Au Québec, cette industrie procure plus de 12 000 emplois à temps plein et contribue au Produit intérieur brut à hauteur de 734 M$ par an. Par ailleurs, la récolte 2011 a été relativement bonne, malgré une saison des sucres tardive, avec ses 101,9 M de livres, soit une moyenne de 2,39 livres à l’entaille, supérieure à la moyenne historique de 2,20 livres. La récolte a aussi été très bonne aux États-Unis, avec 30,8 M de livres. Les dix États américains produisant du sirop d’érable possèdent toutefois quatre fois moins d’entailles que le Québec. Autre signe encourageant : les ventes de sirop s’annoncent globalement meilleures que l’année dernière, précise-t-on à la Fédération, et on assiste à la fin de la chute des exportations vers les États-Unis, le principal débouché.

Les producteurs devraient connaître sous peu les prix minimums pour la récolte 2012. On sait déjà qu’il s’agit des prix 2011 bonifiés selon l’Indice des prix à la consommation. Des pourparlers ont cours pour déterminer la majoration relative au développement des marchés, s’il y a lieu, et sa teneur.

C’est vraisemblablement en 2012 qu’aboutiront les pourparlers entrepris par la Fédération avec les deux paliers de gouvernement afin de les associer au financement de la réserve mondiale de sirop d’érable, jusqu’ici supportée seulement par les producteurs. La réserve se situe à 37 M de livres, avec l’ajout d’environ 20 M de livres cette année.