Alimentation 27 août 2014

Le prix mondial des aliments a chuté en 2012

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Même si la sécheresse a provoqué une flambée momentanée des prix des céréales, l’indice des prix alimentaires de la FAO a reculé de 7 % en 2012.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) indique que son indice des prix des produits alimentaires a diminué de 1,1 % en décembre. Il s’agissait de la troisième baisse mensuelle consécutive. Les cours du maïs ont chuté en décembre et expliquent une partie de la diminution.

L’indice de la FAO, qui est basé sur le prix de 55 aliments de base (maïs, blé, riz, huile végétale, sucre, viande et produits laitiers), se situait en moyenne à 212 points, soit 7 % de moins qu’en 2011. Notons que le même indice se situait à seulement 90,4 en l’an 2000.

L’indice le plus bas de 2012 a été enregistré en juin avec 200 points. Les plus fortes baisses, si on compare 2012 à 2011, ont été celles du sucre (17,1 %), des produits laitiers (14,5 %) et des huiles (10,7 %). Le repli des cours a été beaucoup plus modeste pour les céréales (2,4 %) et la viande (1,1 %).

Le prix du riz, un aliment important pour plusieurs pays en développement, a diminué en raison de prévisions de bonnes récoltes. La baisse du prix du maïs en décembre s’expliquerait surtout par une disponibilité plus importante à l’exportation en Amérique du Sud.

Par ailleurs, l’accumulation de grands stocks mondiaux d’huile de palme fait en sorte que les cours sont au plus bas niveau depuis septembre 2010.

Pour l’ensemble de l’année 2012, l’indice des prix de la viande s’est établi en moyenne à 175 points, soit deux points de moins qu’en 2011.

La valeur moyenne de l’indice des produits laitiers a atteint 189 points en 2012, en forte baisse par rapport aux 221 points de 2011.

Crise alimentaire évitée

« Ces résultats montrent un renversement de la situation qui prévalait en juillet dernier lorsque les cours en forte hausse firent craindre une nouvelle crise alimentaire », a déclaré M. Jomo Sundaram, sous-directeur général de la FAO responsable du Département du développement économique et social.

« Mais grâce à la coordination internationale, notamment au travers du Système d’information sur les marchés agricoles AMIS et à l’atonie de la demande dans une économie internationale stagnante, l’envolée des cours fut de courte durée et les marchés se calmèrent de sorte qu’en 2012 les prix sont tombés au-dessous des niveaux de l’année précédente », a ajouté M. Sundaram.