Alimentation 8 décembre 2020

Le panier d’épicerie coûtera de 3 à 5 % plus cher en 2021

La pandémie continuera d’influencer la valeur des aliments en 2021 se traduisant par une hausse estimée de 3 à 5 %. C’est ce qui ressort du 11e rapport sur les prix alimentaires canadiens publié par l’Université Dalhousie et l’Université de Guelph, en collaboration avec l’Université de la Saskatchewan et l’Université de la Colombie-Britannique.

Parmi les augmentations les plus importantes, les produits de la viande et des légumes devraient se détailler de 4,5 à 6,5 % de plus qu’en 2020 et ceux de la boulangerie entre 3,5 et 5,5 %. Les produits laitiers seront les moins majorés avec une estimation de 1 à 3 %. Au Québec, l’augmentation des prix devrait être dans la moyenne comparativement aux autres provinces.

Les auteurs du rapport estiment que la hausse dépassera le taux d’inflation, comme c’était déjà le cas en 2020.

Contrairement aux années passées, le rapport ne chiffre pas l’augmentation pour une famille moyenne de deux adultes et deux enfants, mais plutôt par individu. On y mentionne cependant qu’une famille formée d’un homme et d’une femme ayant des enfants d’âge adolescent verra sa facture d’épicerie annuelle augmenter de 695 $, soit 5 % de plus qu’en 2020.  « En dollars, c’est l’augmentation la plus élevée prévue par le rapport », peut-on lire.

Retour sur 2020

Les prévisions pour l’année en cours se sont avérées exactes avec une estimation globale de 2 à 4 % d’augmentation. Il y a toutefois eu quelques exceptions, soit dans les catégories de la boulangerie, des produits laitiers et de la viande. La variation a cependant été limitée à 0,1 ou 0,2 %.  Les auteurs expliquent la hausse des produits de boulangerie par une majoration des contrats à terme sur le blé.

La pandémie a grandement influencé ces données. « La pandémie de la COVID-19 a entraîné, par exemple, des changements dans la demande des consommateurs, des ralentissements et des fermetures d’usines alimentaires et des centres de distribution, des pénuries de main-d’œuvre et des perturbations logistiques », explique-t-on dans le rapport.