Actualités 4 avril 2020

Quoi de neuf en recherche?

L’épandage de fumier revu et corrigé

Partant de la prémisse que l’épandage du fumier – en raison des contaminants qui le composent (poussières, odeurs, bioaérosols) – présente un risque pour la sécurité des élevages, la santé humaine des travailleurs et des populations avoisinantes ainsi que l’environnement, l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) évalue présentement les façons de limiter la propagation des maladies, de réduire les impacts environnementaux et d’améliorer les protocoles de sécurité.

Les chercheurs travaillent notamment à quantifier les émissions de contaminants de l’air et à développer de nouvelles techniques d’épandage. Les résultats sont attendus en 2023.

Des légumineuses comme engrais  pour nourrir les légumes

Le Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB) du Cégep de Victoriaville cherche à déterminer si la fertilisation basée sur l’utilisation de trois engrais verts (mélilot, trèfle rouge et luzerne) permettrait de fournir de l’azote en quantité suffisante pour une culture de légumes tout en diminuant l’impact agroenvironnemental, soit en réduisant les apports de phosphore. Les résultats seront comparés avec ceux de deux autres parcelles témoins : l’une alimentée avec des fientes de volailles granulées et une seconde sans engrais vert ni fiente granulée. Le CETAB prévoit divulguer ses résultats en février 2022.

Engrais urbains

Le Carrefour de recherche, d’expertise et de transfert en agriculture urbaine (CRETAU) mène présentement un projet visant à comparer des fertilisants liquides commerciaux avec des fertilisants produits à partir de résidus urbains. Les engrais naturels sont souvent utilisés en agriculture urbaine sans que l’on connaisse leurs effets précis sur la croissance et le rendement des végétaux. Pour rivaliser avec les engrais de synthèse commerciaux, les chercheurs du CRETAU opposeront deux thés de compost et un thé de vermicompost, un purin de litière d’insectes, une émulsion d’algues liquides, une émulsion de poisson et du Biosevia (un engrais biologique) combiné à une fertilisation entièrement minérale. À vos marques, prêts, partez!

Trop d’azote dans la culture du maïs-grain?

Constatant que les producteurs de maïs-grain peuvent parfois mettre des apports azotés de 200 à 240 kg par hectare, alors que les recommandations suggèrent plutôt de 120 à 170 kg, l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) réévalue les modèles développés et appliqués depuis des années dans les champs du Québec. Les chercheurs estiment que les grilles actuelles ne tiennent pas compte de la santé des sols (teneur en eau, microbiologie et développement racinaire) dans leurs calculs. L’étude se poursuivra jusqu’en 2023.

Bernard Lepage, collaboration spéciale