Actualités 14 décembre 2019

Harnois Irrigation : de père en fille & « Cie »

En 2010, les industries Harnois connaissaient une forte croissance en manufacture de serres et de dômes. Depuis quelques années, la décision avait été prise d’orienter les efforts vers ce secteur. La division d’irrigation, à l’origine de la compagnie, avait besoin d’amour.

L’occasion était trop belle pour que Danielle Harnois la laisse passer. Elle a donc racheté cette branche de l’entreprise familiale qui a été fondée en 1958 par son grand-père Joseph Harnois, sous le nom d’Irrigation Saint-­Thomas. « Je suis une granola dans l’âme, explique-t-elle. J’ai toujours voulu soutenir les agriculteurs d’ici et trouver des solutions pour qu’ils puissent demeurer compétitifs. »

Cette flamme, elle la doit en partie à son héritage paternel. « Lorsque j’étais petite, j’adorais être dans le champ, avoue-t-elle. On y allait les fins de semaine avec mon père [Rolland Harnois] pour régler différents problèmes. C’était un passionné. Pour nous, ça faisait partie de la vie. »

Elle et son partenaire Michel Goyet, spécialiste en irrigation œuvrant dans l’entreprise familiale depuis 35 ans, se sont lancés. Depuis, l’aventure leur a permis de connaître une nette croissance tout en améliorant le sort de producteurs du Québec et d’un peu partout dans le monde.

Danielle et Rolland Harnois, entourés de Me David Couturier, de Dunton Rainville, D'André Perreault & Michel Goyet, de Harnois Irrigation, de Guy Benard, de BDC, de Janaïna Borges, de Sodil; et de Mélissa Lachapelle, de Dispomed.
Danielle et Rolland Harnois, entourés de Me David Couturier, de Dunton Rainville, D’André Perreault & Michel Goyet, de Harnois Irrigation, de Guy Benard, de BDC, de Janaïna Borges, de Sodil; et de Mélissa Lachapelle, de Dispomed.

Créer des solutions locales…

Au cœur de la mission de l’entreprise se trouve le désir profond de soutenir durablement l’agriculture québécoise. Pour y arriver, Harnois Irrigation a déployé deux branches principales.

Elle agit d’abord comme manufacturière de produits adaptés au climat québécois. Son volet recherche et développement s’active à mettre au point des solutions modernes pour les problèmes que rencontrent les exploitations d’aujourd’hui. Harnois Irrigation se concentre donc à comprendre comment on peut améliorer le rendement d’une superficie, à gérer le plus précisément possible toutes les variables au champ pour maximiser l’utilisation de l’eau, à éviter le lessivage des terres et à économiser le carburant autant que faire se peut.

L’objectif est double. On cherche évidemment à diminuer l’empreinte environnementale de chaque ferme, mais ­surtout à améliorer ses marges de profits.

Il n’y a pas de clé universelle en irrigation. Idéalement, chaque exploitation nécessite la création d’un plan comme un habit sur mesure. En évaluant entre autres les pentes, le genre de sol, le climat, le type de culture et sa superficie, Harnois Irrigation est en mesure de trouver des solutions pour permettre à l’agriculteur d’améliorer ses rendements tout en optimisant ses ressources.

« Au fond, l’irrigation, c’est vraiment des soins intensifs pour les plantes, fait remarquer Danielle Harnois. C’est pourquoi on s’affaire toujours à s’adapter aux besoins de notre clientèle. Par exemple, nous avons une grande rampe d’irrigation, mais nous travaillons à en créer une plus petite pour soutenir de nouvelles formes d’exploitation. On a de plus en plus de jeunes qui choisissent la culture biologique. Ce sont vraiment des gens passionnés et c’est plaisant d’essayer de trouver des solutions innovantes avec eux. »

Pour Danielle Harnois, cette complicité avec ses clients est essentielle. « Ce que j’aime le plus, c’est quand je vais chez l’un d’eux, que le système d’irrigation fonctionne et que les résultats sont là! On forme une équipe avec nos agriculteurs; c’est un travail de proximité. C’est pour ça qu’on est très fiers de leurs succès. »

Enrouleur Ocmis.
Enrouleur Ocmis.

… tout en regardant ce qui se fait ailleurs

Cette première division prend de plus en plus d’ampleur puisque son expertise lui a permis de déployer différents projets à l’international.

En même temps, pour rester au-devant des orientations du marché, Harnois Irrigation s’ouvre sur le monde. Sa deuxième branche, la distribution, lui permet d’offrir aux entrepreneurs d’ici les meilleures solutions développées en Europe, en Israël et aux États-Unis.

Chaque année, Danielle Harnois voyage pour prendre le pouls de ce qui se fait ailleurs. En allant à la rencontre de fournisseurs italiens, israéliens, espagnols, allemand et autrichiens, non seulement demeure-t-elle au fait des tendances du marché, mais cela lui permet aussi de remporter des contrats à l’étranger.

D’une centaine de clients répartis au Canada en 2010, l’entreprise en compte aujourd’hui plus de 730, en plus d’une trentaine aux États-Unis et quelques-uns en Afrique. Harnois Irrigation cherche à ouvrir un nouveau marché en Ukraine et aimerait faire une percée dans celui de l’Afrique au cours des prochaines années. Des relations qui se bâtissent à long terme, mais qui permettent aussi d’améliorer la résilience de la compagnie, surtout lorsqu’un certain président change les règles du jeu de l’autre côté de la frontière sans préavis.

Quoi qu’il en soit, et même si elle trouve qu’elle passe toujours trop de temps à calculer et pas assez aux champs, Danielle Harnois a le sourire accroché aux lèvres et regarde l’avenir avec confiance. « Je suis jeune, dit-elle. Mon père a arrêté de travailler à 80 ans, alors ça me donne encore bien des années! Ce métier, c’est ma motivation. C’est une passion que je suis fière de partager avec Michel Goyet. » 


Ce portrait d’entreprise d’ici est une présentation de