Politique 13 novembre 2019

L’UPA dénonce l’insensibilité de l’UMQ

Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, n’a pas tardé à réagir aux revendications de l’Union des municipalités du Québec (UMQ).

« C’est dommage cette incompréhension-là du milieu municipal à la situation causée par l’augmentation rapide des coûts des taxes foncières agricoles pour les producteurs. Est-ce une insensibilité ou une incompréhension? Est-ce que l’UMQ se fout du secteur agricole? Est-ce qu’elle ne considère pas ce secteur comme un secteur économique important? Plusieurs questions se posent », affirme-t-il.

L’UPA dit avoir pourtant expliqué à plusieurs reprises à l’UMQ que la manière d’évaluer la valeur des terres est « imparfaite ». L’évaluation foncière repose sur des transactions où le producteur achète une terre plus cher que sa valeur agronomique.

« Dans le secteur résidentiel, la façon d’évaluer fonctionne parce que, des maisons, s’il en manque, on va en construire d’autres. On va même demander de dézoner pour en construire. On ne limitera pas le parc immobilier à sa superficie actuelle et laisser monter les prix. Les terres agricoles, on ne peut pas en augmenter la quantité. Donc, c’est ça qui fait qu’on est dans une situation totalement différente. La façon d’évaluer les terres agricoles est à la source du problème et l’UMQ devrait le reconnaître », déclare Marcel Groleau. Il reconnaît qu’il est plus facile pour les municipalités de tirer des revenus du Programme de crédit de taxes foncières agricoles que de taxer davantage les citoyens. 

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