Politique 23 octobre 2019

Des solutions pour le plastique agricole demandées

TROIS-RIVIÈRES — Les producteurs de la Mauricie en ont assez de ne pas pouvoir compter sur une façon pérenne de recycler leurs plastiques agricoles. Ils demandent à ce que les municipalités, les gouvernements et les fournisseurs trouvent des débouchés pour revaloriser les plastiques de ferme.

C’est là l’une des résolutions que les membres de la Fédération de l’UPA de la Mauricie ont adoptées le 16 octobre à l’occasion de leur assemblée générale annuelle (AGA), tenue au Club de golf Métabéroutin, à Trois-Rivières.

Les producteurs de la région ont particulièrement été affectés au cours de la dernière année par différents événements liés à la récupération des plastiques agricoles. L’hiver dernier, l’accumulation de neige sur le toit du centre de tri de Saint-Étienne-des-Grés a endommagé des poutres de soutènement, ce qui a entraîné la fermeture temporaire de l’usine afin que sa structure soit réparée, en plus de forcer le saut de quelques collectes. Quelques mois plus tard, la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie en ajoutait en mettant fin à la collecte des pellicules de plastique. L’organisme a défendu sa décision en expliquant ne pas trouver preneur dans la région pour celles-ci, l’amenant finalement à les enfouir.

La situation crée son lot de problèmes pour la productrice laitière Hélène Archambault. Celle-ci doit désormais entasser déchets et plastiques sur le bord de la route le même jour pour la collecte des ordures. « La journée où le “truck à lait” va passer, il va falloir tasser tout ça pour qu’il entre et sorte de la cour, a-t-elle souligné en assemblée. On a toute une gymnastique à faire, nous autres. »

Selon le président de la Fédération, Jean-Marie Giguère, plusieurs initiatives ont été mises de l’avant dans les MRC et municipalités du Québec, mais il est impossible de distinguer les solutions qui connaissent du succès de celles qui s’avèrent des échecs. « Il faudrait un beau matin faire l’inventaire de comment ça fonctionne et où ça va mieux », a lancé le coloré représentant de l’Union des producteurs agricoles (UPA). 

Autres résolutions en bref

En assemblée générale annuelle, les producteurs de la Mauricie ont également demandé à l’Union des producteurs agricoles (UPA) de faire les pressions nécessaires auprès du ministère des Affaires municipales pour que les MRC et les municipalités prévoient dans leurs budgets respectifs les sommes nécessaires à l’entretien des cours d’eau.

Ils ont aussi adopté une résolution demandant à ce qu’un représentant des fermes de petite taille soit ajouté à l’organigramme de l’UPA, en plus de demander à cette dernière de collaborer avec des fédérations régionales pour élaborer « une structure d’échanges et de services » dédiée aux fermes de petite taille, leur assurant à la fois un financement et une aide à se regrouper en fédération.

Les producteurs demandent également à ce que le gouvernement du Québec et la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) révisent les conditions du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) afin qu’il soit mieux adapté au monde agricole. De plus, ils suggèrent d’améliorer le soutien apporté par le programme Pour une maternité sans danger.

Les agriculteurs demandent aussi à ce que l’UPA poursuive la diffusion annuelle des sommes qui devraient être imparties aux groupes affiliés qui ne participent pas au volet des contributions, et demande la poursuite des discussions avec le gouvernement à leur sujet.

Finalement, les producteurs ont donné leur aval au Plan de financement de l’UPA 2020-2024.