Actualités 18 octobre 2019

Les maisonnettes d’enfance d’Annie Blanchard

NOUVEAU-BRUNSWICK — Annie Blanchard vient d’un tout petit village du Nouveau-Brunswick près de Caraquet, où la musique accompagne le quotidien de ses habitants. C’est là qu’elle a commencé à chanter et où elle retourne chaque fois que le chant des sirènes émerge de la péninsule acadienne.

« Mon village, c’est une rue et au bout, c’est la mer », résume, comme un refrain, celle que le Québec a découverte en 2005 sur la scène de Star Académie. Ce coin de paradis d’à peine 600 résidents, incluant les saisonniers, s’appelle Maisonnette. Il a adopté le surnom que les gens avaient pris l’habitude de lui donner en voyant, depuis Caraquet, ses petites maisons s’aligner de l’autre côté de la baie, raconte Annie Blanchard.

L’artiste a cinq albums solos à son actif et a contribué à onze albums collectifs depuis sa participation à Star Académie en 2005.
L’artiste a cinq albums solos à son actif et a contribué à onze albums collectifs depuis sa participation à Star Académie en 2005.

La chanteuse a vécu dans cette région jusqu’à l’âge de 30 ans. Elle y a exercé le métier de coiffeuse pendant une dizaine d’années. « J’ai fait Star Académie à 27 ans et je suis restée deux ans par chez nous après ça », ajoute-t-elle. Puis, pour faciliter sa carrière de chanteuse, Annie et son conjoint ont vendu leur maison – elle avait racheté celle de son père – pour s’établir sur la rive sud de Montréal.

Débuts dans une chorale

Annie a grandi dans une famille où la musique était omniprésente. Une guitare était toujours appuyée contre le mur prêt à vibrer de quelques accords. À huit ans, elle a commencé à accompagner sa mère, employée de banque, qui chantait dans la chorale de l’église. « Chanter dans la chorale, ça m’a appris beaucoup sur les voix et les harmonies », dit-elle.

Comme les familles d’Annie et son conjoint habitent toujours le Nouveau-Brunswick, ils ont acquis un chalet à l’Anse-Bleue, qui devient leur oasis. « J’ai besoin d’y retourner souvent. Ça me manque de ne pas avoir la mer à côté de moi », raconte celle qui a redonné un vent de jeunesse à la chanson Évangéline.

Aujourd’hui, Annie Blanchard est fière d’avoir grandi dans une communauté où tout le monde se connaît et où l’on a du plaisir à faire de la musique ensemble. « C’est ce qui a nourri l’artiste que je suis devenue », dit-elle. Annie, qui revendique aussi le côté raconteur des Acadiens, conclut : « Les gens sont friands des histoires de villages, ça me distingue d’être acadienne. »