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NOUVEAU-BRUNSWICK — Annie Blanchard vient d’un tout petit village du Nouveau-Brunswick près de Caraquet, où la musique accompagne le quotidien de ses habitants. C’est là qu’elle a commencé à chanter et où elle retourne chaque fois que le chant des sirènes émerge de la péninsule acadienne.
« Mon village, c’est une rue et au bout, c’est la mer », résume, comme un refrain, celle que le Québec a découverte en 2005 sur la scène de Star Académie. Ce coin de paradis d’à peine 600 résidents, incluant les saisonniers, s’appelle Maisonnette. Il a adopté le surnom que les gens avaient pris l’habitude de lui donner en voyant, depuis Caraquet, ses petites maisons s’aligner de l’autre côté de la baie, raconte Annie Blanchard.
La chanteuse a vécu dans cette région jusqu’à l’âge de 30 ans. Elle y a exercé le métier de coiffeuse pendant une dizaine d’années. « J’ai fait Star Académie à 27 ans et je suis restée deux ans par chez nous après ça », ajoute-t-elle. Puis, pour faciliter sa carrière de chanteuse, Annie et son conjoint ont vendu leur maison – elle avait racheté celle de son père – pour s’établir sur la rive sud de Montréal.
Débuts dans une chorale
Annie a grandi dans une famille où la musique était omniprésente. Une guitare était toujours appuyée contre le mur prêt à vibrer de quelques accords. À huit ans, elle a commencé à accompagner sa mère, employée de banque, qui chantait dans la chorale de l’église. « Chanter dans la chorale, ça m’a appris beaucoup sur les voix et les harmonies », dit-elle.
Comme les familles d’Annie et son conjoint habitent toujours le Nouveau-Brunswick, ils ont acquis un chalet à l’Anse-Bleue, qui devient leur oasis. « J’ai besoin d’y retourner souvent. Ça me manque de ne pas avoir la mer à côté de moi », raconte celle qui a redonné un vent de jeunesse à la chanson Évangéline.
Aujourd’hui, Annie Blanchard est fière d’avoir grandi dans une communauté où tout le monde se connaît et où l’on a du plaisir à faire de la musique ensemble. « C’est ce qui a nourri l’artiste que je suis devenue », dit-elle. Annie, qui revendique aussi le côté raconteur des Acadiens, conclut : « Les gens sont friands des histoires de villages, ça me distingue d’être acadienne. »