Actualités 7 septembre 2019

3 trucs pour récupérer un ensilage endommagé par le gel

Cette année, le risque de dommages dus au gel des semis tardifs de maïs sera accru. Les prévisions météorologiques pourraient augmenter ce risque, puisque les scientifiques entrevoient un début d’automne hâtif. C’est donc le moment idéal de revoir les meilleures méthodes pour traiter l’ensilage de maïs endommagé par le gel.

Truc no 1 : mesurer le taux d’humidité

Tout d’abord, assurez-vous de récolter l’ensilage lorsqu’il atteint un taux d’humidité optimale. Cela doit se faire quand cette dernière se situe entre 65 et 72 %. Les feuilles givrées semblent souvent plus sèches, mais il reste de l’humidité dans la tige et le grain. De plus, le maïs givré sèche aussi rapidement que celui qui ne l’est pas, soit à un rythme de 0,5 % par jour. Il faut donc autant de jours pour le sécher. Tester l’humidité de la plante entière pour assurer une fermentation normale.

Truc no 2 : raccourcir la longueur de la coupe

Lors de la transformation, raccourcir la longueur de la coupe facilitera l’emballage, mais facilitera aussi la digestion de l’animal par la suite. Un meilleur emballage fera en sorte qu’il y aura moins d’air dans l’ensilage, ce qui entraînera une accélération de la fermentation. De plus, stocker cette récolte à l’intérieur de structures où l’emballage complet est plus facile. Par exemple, l’ensilage en sacs peut être envisagé, car il est plus simple d’éliminer l’oxygène de ces structures en plastique.

Truc no 3 : opter pour un acide organique tamponné

Enfin, il est conseillé d’utiliser un acide organique tamponné au lieu des inoculants. Ces derniers font baisser le pH de l’ensilage seulement lorsque le taux d’humidité est idéal. Cependant, il est difficile de procéder à la récolte quand l’ensilage de maïs est endommagé par le gel. Une humidité supérieure à 72 % favorise une fermentation clostridienne qui produit une odeur rance provenant de l’acide butyrique. D’un autre côté, l’ensilage sec ne s’emballe pas bien et peut entraîner une prolifération des moisissures et de la levure sauvage qui aiment l’oxygène. Les acides organiques tamponnés, en particulier les mélanges, aident à contrôler les moisissures, la levure sauvage et certaines souches bactériennes. Appliqués sur un ensilage en deçà d’un taux optimal, ils peuvent réduire les organismes non bénéfiques et augmenter les chances d’une fermentation idéale.

Le maïs endommagé par le gel n’est donc pas une catastrophe. Grâce à une gestion appropriée et une planification minutieuse, l’ensilage de maïs récolté après le premier gel peut encore devenir votre meilleur aliment.

Véronique Hébert-Lussier, Directrice du marketing et des communications chez Kemin