Ma famille agricole 1 septembre 2019

La passion les mène toujours plus loin

SAINT-NORBERT-D’ARTHABASKA—Conjuguer la vie familiale et le travail acharné n’est pas un problème pour Vincent Comtois et Nancy Lecours. Parents de quatre garçons âgés de 3 à 10 ans, les propriétaires de la ferme laitière Vincy, située tout près de Victoriaville dans le Centre-du-Québec, ont modelé leur univers selon deux principes : la persévérance et la passion.

Le 28 octobre 2012, le couple a uni ses forces et expériences respectives pour acheter sa propre ferme. « L’expérience de gestion, c’est notre force. On a une excellente complémentarité. Vincent répare tout et moi, les vaches, c’est mon domaine », admet Nancy, qui était autrefois gérante de troupeau.

Selon eux, le secret d’une bonne conciliation famille-travail réside dans la simplicité et la planification. Autonomes et débrouillards, les garçons doivent faire quotidiennement 15 minutes de tâches à la ferme, comme donner la moulée, nourrir la vingtaine de chats ou gratter les vaches. « Ils ont une grande complicité, car ils ont développé par eux-mêmes un système d’échanges [de tâches] », soutient Nancy. La maman se sait chanceuse de pouvoir amener ses enfants avec elle au travail. Ils s’intéressent au métier de leurs parents et posent continuellement des questions.

La vie à la ferme comporte son lot d’avantages pour les enfants, dont un « terrain de jeu illimité ».
La vie à la ferme comporte son lot d’avantages pour les enfants, dont un « terrain de jeu illimité ».

Les animaux comme des employés

La famille voue un très grand respect à ses vaches. À son arrivée à la ferme, chaque animal est nommé affectueusement. « Je dis toujours que c’est comme un employé. Plus tu le traites bien, plus il t’en redonne », confie Vincent. Lorsqu’il est temps de se départir d’un animal, la famille ressent toujours un pincement au cœur.

En choisissant de travailler à la ferme, Nancy et Vincent ont décidé d’exercer une profession dont ils ne se lasseront pas et de croire en ce qu’ils font, une valeur qu’ils souhaitent transmettre à leurs enfants. « J’ai toujours voulu faire un métier qui me passionnerait. Ça vient de mon père », explique Nancy.

Prochainement, la famille entend quitter « la ferme tremplin » pour acheter une plus grosse terre et pouvoir un jour atteindre l’autosuffisance en produisant son propre foin. Contrairement à cette première ferme, la seconde sera robotisée. Le confort des vaches sera également une priorité. « Notre objectif, c’est d’aller toujours plus loin », soutient Nancy. 

Des proches serviables

Nancy et Vincent estiment être privilégiés de recevoir continuellement de l’aide de leur entourage. Alors que les beaux-parents de Nancy gardent les enfants tous les samedis, les voisins sont toujours prêts à donner de leur temps pour alléger le quotidien des parents, que ce soit en prêtant main-forte pour certaines tâches ou en gardant les enfants. « On n’a pas peur de le dire quand on a besoin d’aide […] qu’on est au bout de nos ressources », soutient Vincent.

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