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La gestion des stocks de fourrages est un exercice des plus importants qui est parfois ignoré des producteurs. Il est vrai que ce n’est pas facile de déterminer les quantités dont on dispose quand on ne connaît ni le poids ni l’humidité des fourrages récoltés. Pour ajouter à la difficulté, il faut comprendre que le suivi des réserves de fourrages est un processus dynamique qui est largement influencé par les conditions climatiques et les pertes de toutes sortes au champ, au silo, à la reprise et à la mangeoire.
Il faut donc penser à effectuer un suivi de nos approvisionnements à trois grandes étapes, soit avant les semis du printemps, après la première coupe et à la suite des récoltes d’automne. Plusieurs se diront que c’est trop de travail et qu’ils ne sont pas équipés pour peser les fourrages récoltés et alimentés. Ils ne savent pas non plus comment en déterminer le taux d’humidité. C’est vrai que l’immense majorité des producteurs ne possèdent pas d’instruments destinés à remplir ces fonctions.
Portrait juste de ses stocks
Cependant, la plupart des agriculteurs ont accès aux conseils d’experts qui peuvent les aider à estimer adéquatement les quantités en réserve. Comme dit l’adage, il vaut mieux être approximativement sur la cible que très précisément à côté. En outre, la technologie évolue très rapidement et permet de plus en plus d’obtenir des renseignements sur le poids, l’humidité et la composition chimique des fourrages récoltés en direct. Toutefois, ces informations ne seront utiles que si elles servent à faciliter la prise de décision et à améliorer la rentabilité des entreprises. Le tableau suivant illustre bien l’utilité de connaître les quantités en réserve.
En se basant sur ces informations, les producteurs pourront être proactifs plutôt que réactifs relativement aux aléas associés à la production et à la complémentation des fourrages.
Réserves |
Informations recueillies |
Décisions |
Avant les semis du printemps |
– Ce qui reste en réserve |
– Qu’est-ce qu’on sème? |
Après la première coupe |
Quantité et qualité des fourrages récoltés |
– Fait-on un semis tardif d’une plante annuelle? |
Après les récoltes d’automne |
Quantité et qualité des fourrages et |
– Planification des transitions |
Robert Berthiaume, Ph. D, agr., consultant