Actualités 24 avril 2019

Plus de maïs et de blé, mais moins de soya en 2019

Statistique Canada vient de diffuser le résultat de son sondage sur les intentions de semis. Sans grande surprise, les agriculteurs envisagent de cultiver moins de soya. La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine entraîne un climat d’incertitude quant aux prix du soya, ce qui en pousse certains à privilégier un peu plus le maïs, résume Ramzy Yelda, analyste principal des marchés aux Producteurs de grains du Québec.

Les 11 500 producteurs canadiens recensés au mois de mars dernier projettent de semer 10,7 % moins de soya qu’en 2018. Au Québec, la baisse prévue atteint 7,6 %, passant de 370 300 à 342 200 ha. Cette diminution de superficies anticipées ne devrait pas influencer les prix locaux du soya, ceux-ci étant plutôt dictés par les marchés internationaux.  

L’avoine et l’orge seront des cultures moins populaires au Québec en 2019, note par ailleurs Statistique Canada.

Maïs et blé en hausse

Les agriculteurs québécois envisagent de semer 401 500 ha de maïs, comparativement à 385 700 ha en 2018. Si ces intentions de semis se concrétisent, il n’y aurait pas eu autant de maïs ensemencé au Québec depuis 2013.

Le blé gagne aussi en popularité cette année, tant au Québec que dans l’ensemble du Canada. Le total de 103 400 ha prévu dans la province représenterait la plus grande superficie semée en blé au cours des 10 dernières années. « Ce n’est pas vraiment surprenant. Les prix du blé ont été très intéressants l’an passé et la qualité des récoltes était également très bonne. Même aujourd’hui, le prix atteint 284 $/t. C’est donc normal que les intentions de semis montent en flèche », commente Ramzy Yelda. Si les cultures de blé totalisent 10,4 millions d’hectares au Canada – le 2e plus haut niveau en 10 ans à l’échelle du pays –, M. Yelda se questionne cependant sur l’impact que pourraient avoir tous ces volumes sur les prix à la récolte.   

Précisons que ces intentions de semis demeurent une prévision. D’autres facteurs comme la météo et les changements de prix peuvent faire varier les superficies qui seront réellement cultivées dans les prochaines semaines.