Actualités 29 mars 2019

Marc-André Coallier, bricoleur théâtral

ESTRIE — Le hasard a voulu que la maison de Marc-André Coallier dans le Vieux-Longueuil et la grange bien spéciale qu’il possède à Eastman aient toutes deux été construites en 1889. « Des fois, je prends du bois de l’une pour mettre dans l’autre et vice versa », raconte le propriétaire de la grange qui abrite le tout premier théâtre d’été à avoir vu le jour dans la province il y a près de 60 ans.

Le comédien, animateur et producteur prend plaisir à bricoler. « Quand je suis en train de mesurer et de couper mon deux par quatre, ce sont les seules fois où je réalise que je vis le moment présent », explique celui qui a marqué toute une génération de 100 watts.

La construction d’une terrasse à son chalet d’Austin l’emballe tout particulièrement ces temps-ci. Il y passe ses étés entiers en compagnie de ses deux plus jeunes garçons de 9 et 10 ans, tout près d’un petit lac qui leur permet de faire du pédalo et de chasser les grenouilles.

Voilà déjà 15 ans que Marc-André a acheté le théâtre de Marjolaine Hébert, à Eastman.
Voilà déjà 15 ans que Marc-André a acheté le théâtre de Marjolaine Hébert, à Eastman.

La Marjolaine

Les soirs de représentation, Marc-André parcourt la quinzaine de kilomètres qui séparent Austin d’Eastman pour accueillir les spectateurs au Théâtre La Marjolaine et leur raconter l’histoire des lieux. « C’est ici que tout a commencé, s’enthousiasme-t-il. Le théâtre d’été, au Québec, c’est unique au monde. Qu’une province au complet ait eu, entre 1970 et 1990, jusqu’à 300 théâtres qui fonctionnaient juste l’été, c’est complètement fou! »

Même s’il cherche à passer à quelqu’un d’autre le flambeau administratif du Théâtre, Marc-André Coallier souhaite y rester lié en tant que producteur encore longtemps. Ses enfants baignent avec lui dans cet univers festif et bucolique. À 19 et 24 ans, les plus vieux y travaillent alors que les plus jeunes ont déjà hâte de pouvoir faire de même.

Son propre sirop

Au printemps, l’artiste entaille quelques érables sur son terrain et fait bouillir sur une cuisinière l’eau récoltée. Il est heureux de démontrer ainsi à ses enfants la quantité d’efforts nécessaires pour obtenir un demi-pot de sirop.

L’homme de théâtre envisage de passer encore plus de temps en Estrie dans les décennies à venir. « J’aimerais avoir des arbres fruitiers et un plus grand terrain », souligne-t-il. Son garçon Étienne a d’ailleurs exprimé le souhait d’avoir une ferme plus tard. « La relève s’en vient », conclut le comédien.