Actualités 14 avril 2019

Plateforme AgConnexion : un pas de plus vers les fermes connectées

Le monde de l’agriculture n’échappe pas à l’avènement de l’intelligence artificielle. Concrètement, de plus en plus d’objets seront connectés. Selon Hicham Bencharki, directeur Produits numériques et innovation, division agricole à La Coop fédérée, la ferme intelligente est appelée à se démarquer sur le plan de la valeur ajoutée, de l’efficacité et de l’amélioration de la rentabilité, tout simplement parce qu’elle permet de prendre de meilleures décisions.

« Les informations récoltées sur le comportement des cultures ou la qualité des sols, par exemple, permettent de mieux planifier quelle culture, quel hybride ou quelle variété à mettre en place dans les champs », analyse M. Bencharki.

Pour certains producteurs, le rêve de la ferme intelligente est déjà une réalité, grâce à la plateforme AgConnexion, un espace de gestion agricole en ligne conçu pour optimiser les opérations des agriculteurs en regroupant tous les outils numériques au même endroit. « Bien des gens ont adhéré à notre plateforme, mais nous en voulons encore plus, dit-il. On met en place les stratégies nécessaires pour parvenir à nos fins. Il faut être optimiste pour l’avenir. »

Pour un producteur qui souhaite se servir de ses données, une telle plateforme est une nécessité, selon Hicham Bencharki. « Si on veut obtenir cette efficacité, cette valeur ajoutée que peut apporter l’intelligence artificielle, il est impératif que toutes les données récoltées soient colligées sur une seule plateforme qui fera “parler” les données, dit-il. Par exemple, pour qu’un objet connecté aide un producteur sur une question d’irrigation, il faut que les données soient en lien avec d’autres données d’analyses de sols, sur le rendement, etc. »

Crédit photo : Martin Ménard / TCN
Crédit photo : Martin Ménard / TCN

Selon lui, le défi sera d’être prudent dans l’intégration des nouvelles technologies à la ferme. « La technologie existe et les producteurs croient en l’avenir technologique ou numérique, ajoute M. Bencharki. Mais ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise avec ça! »

L’intelligence artificielle demandera donc une période d’adaptation pour bien des agriculteurs. « L’ordinateur peut s’occuper de plusieurs opérations que l’on fait aujourd’hui manuellement. Au final, si on est capable de prévoir le rendement que l’agriculteur pourrait obtenir à la fin de la
saison, simplement en y entrant des données relatives à la météo par exemple, on peut prendre des décisions beaucoup plus éclairées et augmenter notre rentabilité, tout en économisant temps et argent. Avec l’intelligence artificielle, on sera capable de déceler s’il y a une maladie et quelle en est la nature, simplement en prenant une photo du champ. » 

Bernard Gauthier, collaboration spéciale