Actualités 27 mars 2019

Une formation pour mieux gérer la fertilisation

D’ici un an, un nouveau partenariat permettra aux conseillers agricoles et aux fournisseurs d’intrants de recevoir une formation afin de maximiser les rendements des récoltes tout en minimisant leur impact sur l’environnement.

L’été dernier, l’Association professionnelle en nutrition des cultures (APNC) et Fertilisants Canada ont annoncé un investissement de 300 000 $ sur trois ans pour le Programme 4B Gestion des nutriments. Cette approche ayant fait ses preuves dans d’autres provinces canadiennes et aux États-Unis se traduit par l’utilisation du bon produit, à la bonne dose, au bon moment et au bon endroit.

L’APNC travaille actuellement à adapter ce programme à la réalité québécoise. On souhaite que les premières formations – dont la formule reste à déterminer – puissent être prodiguées aux conseillers agricoles, aux fournisseurs d’intrants et même aux producteurs d’ici le début de l’année 2020.

Si le principe des 4B semble assez simple au premier abord, il se bute toutefois à des divergences d’opinions sur le terrain. Même si les intervenants du milieu sont bien intentionnés, il y a encore des gens au sein de l’industrie qui peuvent avoir des avis différents concernant les meilleures fenêtres pour fertiliser, estime Stéphane Beaucage, vice-président de l’APNC.

Celui qui préside également l’entreprise de fabrication d’intrants Agro-100 fait valoir l’importance d’uniformiser les pratiques afin de maximiser les résultats des fertilisants pour les cultures et d’éviter, par exemple, qu’ils se retrouvent dans les cours d’eau. « Il faut impliquer les usagers et démontrer que les 4B, c’est très logique. On ne va pas à l’encontre de la rentabilité de l’exploitation agricole; au contraire, on veut s’assurer qu’on applique les fertilisants de la bonne façon »,
assure-t-il.

Le Programme 4B Gestion des nutriments sera évolutif autant sur le plan théorique que dans la pratique, en réalisant des activités expérimentales dans différentes parcelles, ajoute M. Beaucage.