Actualités 16 février 2019

Une guerre sans merci contre la berce du Caucase

La lutte à la berce du Caucase porte ses fruits dans les régions du Québec où l’on s’y est attaqué. C’est particulièrement vrai dans Chaudière-Appalaches, au terme de la première année du projet Offensive régionale de lutte contre la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches.

Selon le Comité de bassin de la rivière Chaudière (COBARIC) qui gère le projet, plus de 10 000 plants ont été retirés dans la région au cours de la dernière année. Le système de signalement mis en place a quant à lui permis aux citoyens et aux intervenants municipaux de répertorier 70 nouvelles colonies sur le territoire. « On était dans une année charnière, explique Véronique Brochu, directrice générale du COBARIC. Il fallait intervenir tout de suite avant de perdre le contrôle et de laisser la plante se répandre de façon exponentielle sur le territoire. »

La berce du Caucase a été introduite en Amérique du Nord comme plante ornementale. Loin de son écosystème d’origine, elle s’est mise à proliférer à la vitesse grand V, se propageant dans tout le sud du Québec jusqu’au Saguenay–Lac-Saint-Jean et au Bas-Saint-Laurent. Le hic, c’est que la sève de cette plante contient des toxines qui, une fois activées par les rayons UV du soleil, causent des lésions semblables à des brûlures sur la peau. C’est pourquoi on souhaite s’en débarrasser.

Grâce à un financement de 969 000 $ sur trois ans provenant du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR), le COBARIC a déployé un plan d’action dans Chaudière-Appalaches pour cibler les nouvelles colonies, puis les éliminer. Un portail Web a notamment été créé pour que tout un chacun puisse signaler la présence de ces plantes et les géolocaliser. Des spécialistes se sont ensuite chargés de les supprimer. Le projet, qui a débuté en mars 2018, prendra fin en 2021. 

L’Estrie s’organise aussi

À Racine, l’un des territoires les plus infestés par la berce du Caucase au Québec selon son propre maire, Christian Massé, on constate aussi une amélioration de la situation comparativement à celle d’il y a trois ans. La municipalité s’était alors alliée à trois de ses voisines qui avaient déjà engagé la bataille. « On a réussi à endiguer la propagation, dit-il, mais au rythme où vont les choses, ça devrait nous prendre une quinzaine d’années avant d’en venir à bout. »

Faute de moyens, les quatre municipalités concentrent présentement leurs actions autour des cours d’eau, véritables autoroutes à prolifération de la plante, ainsi qu’aux abords des pistes cyclables de la région pour limiter les cas d’exposition. Selon M. Massé, des investissements supplémentaires en provenance de Québec permettraient d’agir encore plus  efficacement.