Actualités 30 novembre 2018

L’UPA se positionne comme un acteur de l’économie sociale

Une étude commandée par l’Union des producteurs agricoles (UPA) révèle que l’organisation syndicale consacre 60 % de ses activités à des services aux agriculteurs s’apparentant à de l’économie sociale. Cette proportion atteint 80 % chez les groupes affiliés, tels que les Producteurs de lait du Québec.

Le soutien apporté aux membres, tant en comptabilité et fiscalité qu’en emploi ou en prévention, sont quelques-uns des exemples recensés dans cette analyse de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) et de la Coopérative de solidarité Carbone. « [Nos chiffres reposent] sur l’analyse des tâches, ce à quoi les [employés] consacrent leur énergie », précise le directeur général de l’IRÉC, Robert Laplante, qui signe l’étude avec l’expert en agroalimentaire Renaud Sanscartier.

Robert Laplante. Crédit photo : Archives TCN
Robert Laplante. Crédit photo : Archives TCN

Services collectifs

Le directeur général de l’UPA, Charles-Félix Ross, est heureux de pouvoir chiffrer la contribution de son organisation à la collectivité. « La perception de bien des gens par rapport à l’Union, c’est qu’on est un gros syndicat qui fait des revendications, mentionne-t-il. Oui, c’est notre mission première, mais on fait autre chose que ça et ce qu’on fait, c’est de l’économie sociale. »

M. Ross donne l’exemple du transport du lait géré par son regroupement d’agriculteurs. « Ça se fait au bénéfice des membres; c’est géré par une structure démocratique et l’objectif n’est pas de faire de l’argent, insiste-t-il. Sans ça, le producteur en Abitibi ou en Gaspésie n’aurait personne pour aller chercher son lait ou la facture serait pas mal plus salée. »

En fait, précise l’étude, la portion non syndicale des activités de l’UPA répond pratiquement à tous les critères de l’économie sociale. « Seul son statut juridique n’est pas conforme au critère établi par la Loi de l’économie sociale », peut-on lire. Cela n’empêche pas les auteurs de l’étude d’encourager l’organisation à approcher le Chantier d’économie sociale pour tisser des liens avec lui.

Qu’est-ce que l’économie sociale?

La Loi sur l’économie sociale la définit comme l’ensemble des activités économiques à finalité sociale réalisées par des entreprises respectant différents critères, dont celui de répondre aux besoins de membres ou de la collectivité, d’avoir une gouvernance démocratique, d’aspirer à une viabilité économique et de limiter la distribution des surplus générés par ses activités.

Exemples de services rendus

  • Services de comptabilité et de fiscalité offerts par les fédérations régionales;
  • Centres d’emploi agricole;
  • Mutuelle de prévention;
  • Conseils en immigration pour les travailleurs étrangers temporaires;
  • Services de gestion des risques de marché mis en place par les Éleveurs de porcs du Québec;
  • Gestion du transport du lait et péréquation des frais de transport instaurées par les Producteurs de lait du Québec;
  • Réserve stratégique de sirop d’érable administrée par la Fédération des producteurs acéricoles du Québec;
  • Programme Lait-école, géré par les Producteurs de lait du Québec, qui fait en sorte que des berlingots de lait sont distribués dans les écoles primaires du Québec;
  • Programme Le poulet du Québec en cadeau, des Éleveurs de volailles du Québec, pour soutenir les organismes luttant contre la faim;
  • Partenariat de la Fédération des producteurs d’œufs du Québec avec la Fondation OLO, le Club des petits déjeuners du Québec, Leucan et La Tablée des chefs;
  • Conseil de promotion de l’agroalimentaire québécois (Aliments du Québec);
  • AGRIcarrières – Comité sectoriel de la main-d’œuvre de la production agricole;
  • UPA Développement international (UPA DI);
  • Agri-Traçabilité Québec (ATQ);
  • Service des publications;
  • BHLF avocats.