Économie 3 décembre 2018

Usine d’urée de Bécancour : le projet redémarre

Après avoir été mis sur la glace en 2015, le projet d’usine de fertilisation de Bécancour reprend vie. À l’origine connue comme l’usine d’urée d’IFFCO (Indian Farmers Fertiliser Cooperative Limited) Canada, le projet repart sous une nouvelle mouture. IFFCO Canada, La Coop fédérée et le gouvernement du Québec s’associent maintenant à Développement Nauticol Québec pour intégrer la fabrication de méthanol à l’usine d’urée prévue initialement. L’urée sert de fertilisant aux agriculteurs québécois, qui doivent actuellement l’importer. Le méthanol est un produit chimique utilisé dans les produits de consommation. 

Les résultats préliminaires de l’étude d’impact sur l’environnement réalisée par SNC-Lavalin viennent d’être dévoilés. L’usine combinée permet de réutiliser environ 55 % des gaz à effet de serre produits par le méthanol comme matière première à la fabrication d’urée. Le concept donne aussi la possibilité de réduire de 50 % le débit d’eau traitée retournée au fleuve Saint-Laurent. De plus, l’investissement de 1,3 G$ aura peu d’impacts sur le milieu naturel en raison de la vocation industrielle du lieu, soit l’ancien site de Norsk Hydro, indique l’étude. Les retombées économiques sont évaluées à 438 M$ pendant les travaux de construction de l’usine et à 72 M$ durant son exploitation. Des audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sont prévues en 2019. Par la suite, la construction de l’usine pourrait débuter en 2020 pour une mise en service à la fin de 2022.

Lien vidéo : https://we.tl/t-ITTmiZmeWi