International 1 novembre 2018

Le Partenariat transpacifique entrera en vigueur en décembre

Le Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) entrera en vigueur le 30 décembre 2018, soit 60 jours après la ratification de l’accord par le sixième pays signataire.

En accordant la sanction royale au projet de loi, le Canada est devenu le cinquième pays à ratifier le PTPGP le 26 octobre. L’Australie a suivi le pas le 31 octobre.

À partir du 30 décembre 2018, le Mexique, le Japon, Singapour, la Nouvelle-Zélande, le Canada et l’Australie bénéficieront donc d’une première réduction de tarifs douaniers. Selon Bloomberg, une deuxième baisse s’appliquera le 1er janvier 2019, sauf au Japon où cette diminution prendra effet le 1er avril.

L’accord entrera en vigueur dans les autres pays (le Chili, la Malaisie, le Pérou, le Brunei et le Vietnam) 60 jours après leur ratification respective.

Dans un tweet, Jim Carr, ministre de la Diversification du commerce international, souligne les innombrables possibilités qui découleront de « l’accès préférentiel » des entreprises canadiennes aux 10 pays d’Asie-Pacifique. Dans un autre tweet, il indique : « Expansion et croissance à venir pour les PME [petites et moyennes entreprises] canadiennes. »

Canada

Le Canada ouvre aussi ses frontières aux 10 pays signataires.

Dans les secteurs sous gestion de l’offre, l’ouverture de l’accès au marché canadien s’étendra sur une période de cinq ans, qui sera suivie d’une croissance plus faible du volume des contingents jusqu’à la 13e année.

Dans le secteur laitier seulement, les pertes sont évaluées à terme à 3,1 % du marché canadien, soit à 160 M$ par année. Les producteurs de lait rappellent l’engagement pris par le gouvernement à leur égard dès la signature de l’accord. « Il s’était engagé à dédommager les agriculteurs, comme il l’avait fait pour l’AECG [Accord économique et commercial global] et comme il vient de le faire pour l’AEUMC [Accord États-Unis–Mexique–Canada], alors on attend encore avec impatience que le gouvernement respecte son engagement », souligne le directeur adjoint des Producteurs de lait du Québec, François Dumontier.

Une motion a d’ailleurs été adoptée à l’unanimité par les députés de la Chambre des communes à Ottawa, le 5 octobre. Ils demandent au gouvernement de soutenir les agriculteurs par la mise en place d’un programme de compensations financières « pour l’intégralité des pertes qu’ils subissent à cause des brèches à la gestion de l’offre contenues dans l’AECG, le PTPGP et l’AEUMC, et ce, avant de demander aux parlementaires de voter sur l’AEUMC ».

Les éleveurs de porcs anticipent avec hâte les réductions tarifaires qui représentent des économies de 51 M$, selon le Conseil canadien du porc. Au Japon seulement, les exportations canadiennes devraient croître de 639 M$, soit de 36,2 % dès l’entrée en vigueur de l’accord.