À coeur ouvert 3 octobre 2018

Les bons côtés de l’absence d’un conjoint

Derrière les producteurs fortement impliqués dans des structures collectives telles que La Coop fédérée, l’Union des producteurs agricoles ou leur municipalité, se trouvent des femmes qui veillent au grain. Dans la chronique du 26 septembre, nous avons abordé les difficultés quotidiennes qu’ont à surmonter ces conjointes. Nous exposons maintenant les avantages que cette expérience peut présenter.

Un premier point positif est l’amélioration de la confiance en soi. « Ça m’a donné la chance de prendre plus de place dans l’entreprise et d’avoir l’impression d’en faire partie -intégrante, de m’imposer davantage et de m’affirmer, car -souvent les gens qui viennent pour x raisons à la maison veulent parler à l’homme. Eh bien, c’est avec moi maintenant qu’il faut faire affaire ! » raconte Isabelle.

coeur_ouvertOn mentionne également que le fait d’accompagner le conjoint lors d’événements permet de faire des rencontres agréables et de développer des amitiés précieuses. On indique cependant que c’est un point positif à condition de pouvoir se libérer et d’aimer ce genre d’activités sociales. Sinon, ça devient un irritant de plus.

« Parfois, ça fait du bien d’avoir des moments à soi », souligne Manon. Annick abonde dans le même sens. « L’implication de mon conjoint a fait en sorte que je me retrouvais souvent seule à passer les soirées à la maison. Mais le bon côté de la chose, c’est que j’en profitais pour relaxer à ma manière, pour me faire plaisir, sans avoir de compromis à faire dans la -soirée. Ce n’est tout de même pas négligeable », affirme-t-elle.

Des conseils pour les couples

Annick, Isabelle, Manon et Martine ont réfléchi aux conseils qu’elles pourraient donner à d’autres femmes se retrouvant dans leur situation.

On évite de se mettre en position d’attente perpétuelle. 

On ne culpabilise pas constamment l’autre en raison de ses absences. On doit être capable d’accepter les changements d’horaire inattendus et l’hypersollicitation envers son conjoint. Toutefois, la compréhension de la partenaire n’est pas élastique à l’infini. Le conjoint doit démontrer qu’il est de bonne foi.

Il faut une excellente organisation pour gérer famille, travail, horaire et plaisir.

Il est important de pouvoir compter l’un sur l’autre.

La communication est primordiale pour éliminer les non-dits dévastateurs et maintenir la complicité dans le couple.

Elles ajoutent quelques conseils à l’intention des conjoints occupés : 

Consultez votre conjointe avant d’accepter un mandat, car toute la famille devient indirectement impliquée. 

Reconnaissez le privilège d’avoir une partenaire qui est d’accord avec votre engagement. 

Tournez votre langue sept fois avant de dire : « J’aurais pas fait ça de même. »

Écoutez attentivement votre conjointe lorsqu’elle dit qu’elle est débordée. Discutez-en avec elle et trouvez des accommodements pour alléger sa tâche. 

Réservez, de votre propre initiative, une plage horaire pour passer du temps avec votre amoureuse et votre famille.

Lors d’une activité sociale où les membres sont accompagnés de leur conjointe, occupez-vous de la vôtre. Ce n’est pas un conseil d’administration, mais une activité sociale.

Lorsque vous êtes à la maison, soyez présent de corps et d’esprit. Ne soyez pas esclave de votre téléphone cellulaire.

En conclusion, dit Martine, l’implication de votre conjoint à des postes de responsabilité ne doit pas se résumer à « ma vie sans lui ».