Actualités 11 septembre 2018

L’Université McGill à l’honneur

« La recherche scientifique est un sujet aride réservé uniquement aux spécialistes. » Contredire cette croyance populaire, c’est la mission que s’est nouvellement donnée l’Université McGill avec la chronique De l’école à la terre

À travers les travaux de ses chercheurs, qui vous seront racontés ici, la recherche scientifique réalisée à l’Université McGill se révélera sous un autre jour. « Nous sommes convaincus de l’importance de jeter des ponts entre les chercheurs, les agriculteurs et le grand public. Notre chronique dans La Terre de chez nous est une façon d’y parvenir et de démontrer que la recherche peut s’appliquer sur le terrain », se réjouit Anja Geitmann, doyenne de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement de l’Université McGill. 

Parcours d’une éminente chercheuse

Tout au long de son parcours, l’éminente chercheuse, qui se passionnait déjà pour les sciences lorsqu’elle était enfant, peut témoigner de l’importance de l’agronomie dans la vie quotidienne des gens et de son impact sur les préoccupations des agriculteurs.  

« Lorsque j’étais petite, en Allemagne, ma famille passait ses vacances sur une petite île où les vaches se promenaient librement. Chaque jour, nous nous approvisionnions de lait frais produit à la ferme. » 

Plus tard, ses études l’ont amenée à parcourir le monde. « J’ai alors remarqué que les habitants des pays où je séjournais valorisaient différents types de produits agricoles qui représentaient une composante importante de leur culture dont ils étaient fiers. La nourriture est un élément notable de ce qui nous caractérise et la ferme est à la base de ce lien. Par exemple, je me souviens du bonheur de manger des patates nouvelles et des fraises parfumées durant la fête du Solstice en Suède », raconte-t-elle.  

Puis, dans le cadre de ses travaux de recherche, Mme Geitmann s’est intéressée aux processus cellulaires et moléculaires à la base du développement et de la reproduction des plantes. Si son sujet peut sembler hermétique, il n’en est rien. « Mes travaux ont des applications très pratiques », fait-elle valoir. « Prenons l’exemple d’une tomate. Ce fruit provient d’une fleur qui a été pollinisée, puis fécondée. Pour se transformer en tomate, l’ovaire doit grandir, ce qui nécessite une multiplication et une différenciation des cellules. Et pour obtenir une tomate dont la saveur, la couleur et la texture plaisent aux consommateurs, plusieurs processus entrent en jeu. La compréhension de ces processus permet donc de développer des cultivars qui se distinguent par leur couleur, leurs arômes ou leur résistance aux ravageurs », résume-t-elle. 

Marie-Claude Ouellet, Agence Science-Presse

*Alimentée durant un an par les chercheurs de l’Université Laval, la chronique De l’école à la terre a fait connaître différents projets de recherche rejoignant les intérêts et les préoccupations des travailleurs de la terre. Aujourd’hui, les chercheurs de l’Université McGill reprennent fièrement le flambeau.