Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
FRELIGHSBURG — Dans son enfance à l’Île-d’Orléans, le cinéaste Francis Leclerc a appris à bûcher aux côtés de son père Félix. Le résidant de Frelighsburg en Montérégie a ainsi développé une attirance pour le bois, qui représente pour lui une source de tranquillité et d’équilibre de vie.
« On dirait que je prends le rythme que mon père [le poète Félix Leclerc] avait au même âge : travailler le matin dans ses affaires et se garder du temps dans la journée pour aller dehors travailler autrement qu’avec sa tête », raconte-t-il.
De l’émondage et l’entretien d’un étang lui permettent de décrocher de l’écriture de scénarios ou de la préparation des journées de tournage. Francis fabrique également des meubles avec les planches centenaires de la grange de quatre étages qu’il a dû démolir l’an dernier.
Le calme de la campagne contraste nettement avec les plateaux de tournage, où le réalisateur est entouré d’une quarantaine de personnes. La beauté de la nature est d’ailleurs dépeinte dans le plus récent film de Francis Leclerc, Pieds nus dans l’aube, adapté du roman autobiographique de son père.
Campagne vs ville
Sans vouloir faire le procès de la métropole, qu’il habite aussi par commodité, le cinéaste exprime une nette préférence pour la ruralité. Celle-ci semble investie du pouvoir de ralentir le temps. « J’aime voir les saisons passer à travers la campagne plutôt que la ville », mentionne Francis. « On dirait qu’on connaît mieux ses voisins à la campagne, ajoute-t-il. En ville, ils sont collés l’autre bord du mur et tu ne les connais pas. »
Son fils de 17 ans est particulièrement heureux d’apprendre à conduire dans les rangs, loin de Montréal. Le jeune homme doit par contre accepter de délaisser son cellulaire lorsqu’il vient à Frelighsburg. « Le signal rentre mal, mentionne Francis. On n’a pas Internet haute vitesse non plus et on ne le veut pas. »
Le cinéaste se contente de cette connexion étant donné que les fichiers de textes qu’il envoie ne sont jamais bien lourds. Il se rend au café du village lorsqu’il doit télécharger des fichiers vidéo pour le travail. « Il y a quelque chose de plus relax à écouter ses épisodes dans un petit café de village », souligne-t-il.
La maison centenaire que Francis Leclerc a acquise en 2011 est située sur un vaste terrain de 25 acres. Il y a planté des chênes et des pins, qu’il souhaite voir devenir aussi matures que les arbres plantés par son père à l’Île-d’Orléans.