Actualités 29 juin 2018

S’équiper et produire ses fourrages ou les acheter?

Voilà une question que Jacques Molenaar et Louise Leblanc, d’Upton, se sont posée à la suite de l’acquisition de leur ferme en 1981. Dès le départ, ils ont éliminé l’option de produire leurs fourrages. Donc, de 1981 à 2004, ils ont ensemencé leurs champs uniquement en maïs, et ce, année après année.

En 2004, leur fils Jean-François prend la relève et change peu à peu l’alimentation du troupeau. Au début, il nourrit les animaux exclusivement avec de l’ensilage de maïs, mais étant donné la qualité instable du produit, il décide de le remplacer par de l’ensilage de foin. Actuellement, il prévoit quatre coupes de foin par an, ce qui aide à répartir les risques sur toute l’année. Tous les travaux pour l’ensilage de foin sont réalisés à forfait, de la fauche à la mise en silo en passant par la récolte.

Voici les avantages du forfait pour Jean-François : aucun achat de machinerie, ce qui est justifié par la grandeur de ses terres, aucune main-d’œuvre, sinon, il serait obligé d’engager du personnel puisqu’il est seul, et une meilleure efficacité de travail due à la grosseur de la machinerie employée. Le principal désavantage : la dépendance envers l’entrepreneur qui réalise les travaux à forfait (disponibilité, proximité, etc.), d’où l’importance de bien le choisir.

Un entrepôt pour le foin sec

Le foin sec est aussi une partie importante de l’alimentation du troupeau. Jean-François ne le produit pas lui-même, il l’achète. Les avantages de faire l’achat de foin sec : l’assurance d’obtenir exactement ce qu’il recherche, une qualité uniforme et un foin qui n’a pas chauffé. Le désavantage : la variabilité dans le coût du produit.

À la Ferme Jacques Molenaar et Fils, les achats de foin sec se font généralement en septembre lorsqu’il a perdu beaucoup de son humidité. Ces dernières années, la question de l’entreposage s’est posée. L’espace limité pour engranger le foin sec quand une bonne occasion d’affaires se présentait posait problème, ce qui a été résolu cette année. Jean-François a construit un entrepôt qui sert majoritairement à l’entreposage du foin sec. Cela lui permet une certaine indépendance, car il peut acheter du foin de qualité et en quantité, au moment jugé opportun pour lui. En songeant à l’avenir, le producteur aimerait se lancer dans la commercialisation de fourrages de qualité.

Sylvie Joubert, représentante SynAgri, Upton (Montérégie)