LA POCATIÈRE — Depuis 10 ans, le Centre de développement des bioproduits Biopterre a généré plus de 18 M$ de chiffre d’affaires, dont 2,4 M$ l’an dernier, ce qui en fait un générateur d’activités économiques majeur pour la région de La Pocatière. 

« Biopterre est né de l’Institut de technologie agroalimentaire, a été adopté par le Cégep de La Pocatière et s’est fait un grand frère avec le Cégep de Rivière-du-Loup », résume son directeur général, Benoit Cayer. 

L’organisme travaille sur une centaine de projets par année. Ses axes de recherche sont les biotechnologies et les produits horticoles, la biomasse et les technologies environnementales de même que les mycotechnologies, les produits forestiers non ligneux (PFNL) et les cultures innovantes.

Biopterre a impliqué à ce jour quelque 35 professeurs provenant de quatre campus d’enseignement en plus de permettre à une centaine de stagiaires, dont 25 % en provenance de l’étranger, de faire leurs premiers pas dans le secteur de la recherche, ajoute Marie-Pierre Dufresne, directrice générale adjointe. « Ils font vraiment partie de l’équipe; ce ne sont pas que des exécutants », dit-elle.

Partenariat

Le partenariat de Biopterre avec le Cégep de La Pocatière a permis de développer tout le secteur en pleine croissance des champignons forestiers. De son côté, le Cégep de Rivière-du-Loup fournit une expertise importante dans le domaine de la biométhanisation. Ces établissements y trouvent aussi leur compte, selon Mme Dufresne, puisque le partenariat permet de bonifier l’offre de travail pour les enseignants. « Ça peut faire la différence entre un poste à temps partiel et à temps complet », dit-elle.

Les mycotechnologies demeurent le dossier le plus important pour Biopterre. On cherche ici à multiplier l’utilisation de champignons au sein de procédés industriels.

Cannabis

Le Centre s’est aussi vu octroyer une licence de production de cannabis pour la recherche. Des producteurs pourront faire exécuter des travaux de recherche sur cette plante par les chercheurs de Biopterre, et ce, dans le but d’obtenir les meilleurs résultats possible dans cette culture.

Marie-Pierre Dufresne insiste sur l’importance du développement régional pour Biopterre, qui veut le plus possible répondre aux besoins des entreprises. Le lien avec les entreprises est très important, assure-t-elle, ajoutant qu’en plus de la recherche appliquée, le Centre fait aussi de la recherche de haut niveau. 

Biopterre a souligné son 10^e anniversaire le 23 mai dernier devant plus de 120 fondateurs, administrateurs, employés et partenaires réunis au Cégep de La Pocatière.