Actualités 22 juillet 2018

Un univers dirigé par la passion

Jacqueline Hardy et Roger Provost exploitent leur ferme depuis 63 ans. Avec leurs enfants, ils ont construit un immense complexe de serres chauffées où l’on retrouve toutes les variétés horticoles traditionnelles : tomates, concombres, fleurs, fines herbes, mais également de nombreuses plantes exotiques et des arbres fruitiers tropicaux. Depuis 45 ans déjà, ils partagent la gestion de leur entreprise avec leur fils Guy Provost.

ARUNDEL — C’est en 1955, dès la première année de leur mariage, que Roger Provost et Jacqueline Hardy ont commencé à exploiter leur entreprise située à Arundel, dans les Laurentides.

À cette époque, ils cultivaient des champs de maïs, de carottes et de pommes de terre, et faisaient pousser des fraises et des framboises qu’ils vendaient dans leur petit kiosque à la ferme. Un troupeau de vaches laitières complétait leur production.

Les 10 enfants Provost ont grandi sur place en s’impliquant de plus en plus dans les activités. Lorsque Guy, l’un des fils, s’est découvert une véritable passion pour l’horticulture, la famille a décidé d’abandonner la production laitière et d’investir dans l’achat des premières serres. C’était en 1972.

Les autres enfants ont choisi des métiers différents et ont quitté Arundel, mais Guy s’est investi entièrement dans la ferme. Avec ses parents, il gère les 33 serres couvrant 90 000 pieds de cultures qui composent l’entreprise. Sa conjointe Johanne y travaille aussi, tout comme Mireille et Guylaine, ses deux belles-sœurs. D’autres membres de la famille s’impliquent également dans les serres et auprès du public.

<span style="font-size: small;"> Mario Denis vient aider ses beaux-parents dans les serres dès qu’il a le temps.
Mario Denis vient aider ses beaux-parents dans les serres dès qu’il a le temps.

Des serres construites en famille

Les Serres Arundel sont à l’image de leurs fondateurs, mais elles ne seraient pas ce qu’elles sont devenues sans l’implication de toute la famille.

« On a construit toutes les serres avec nos enfants. Et c’est grâce à la fournaise aux résidus de bois qu’on a conçue avec mes fils qu’on réussit à chauffer nos serres à l’année. Ça nous revient au tiers de ce que ça coûterait en électricité, alors c’est ce qui nous permet de cultiver des plantes tropicales. Autrement, on ne pourrait pas », explique Roger Provost.

Ce qui fait notamment la renommée des Serres Arundel, c’est la production, unique au Québec, de babaco, un fruit de l’Équateur.

« C’est grâce à notre fils Guy, ça aussi. Il est très intéressé par les variétés exotiques. Il fait toutes sortes d’expériences, découvre constamment des nouveautés, comme en ce moment le poivrier Black Pepper qu’il est en train de bouturer », dit Jacqueline Hardy en parcourant les immenses serres, où pousse une végétation luxuriante qui exhale des effluves tropicaux.

Des Provost entre les plants tropicaux

En visitant les immenses serres, qui s’enfilent en une suite d’univers tous plus colorés et odorants les uns que les autres, on croise beaucoup de plantes tropicales, mais aussi plusieurs membres de la famille Provost.

« Dans cette serre, c’est notre belle-fille qui est responsable », dit Mme Hardy. Tout de suite après, on croise une petite-nièce. L’un des gendres, Mario Denis, vient à l’occasion faire son tour pour donner un coup de main. « J’aime bien ça. Dans des périodes comme en ce moment où l’on est dans le plus fort de la production, je sais que ça aide, alors ça me fait plaisir », mentionne-t-il en rempotant des dracénas colorés.

Geneviève Quessy, collaboration spéciale