Actualités 15 juillet 2018

Les épluchettes peuvent commencer!

Même s’il n’est pas encore récolté en gros volume, le maïs sucré se retrouve déjà sur les étals de plusieurs kiosques et épiceries depuis une semaine. La saison sera belle pour les producteurs si dame Nature daigne leur envoyer un peu de pluie.

Saison

Malgré un retard d’une dizaine de jours dans les semis en avril, la récolte du maïs sous paillis de plastique a débuté le 5 juillet aux Récoltes Hervieux, de L’Assomption dans Lanaudière, le 8 juillet à la Ferme Gadbois, de Saint-Amable en Montérégie, et dans la semaine du 9 juillet chez Louis Bélisle, à Saint-Eustache dans les Laurentides. Le début de saison est plus hâtif que l’année dernière, mais se situe dans la moyenne, selon les producteurs.

« Jusqu’ici, la saison s’annonce belle et les rendements très bons », affirme Mario Hervieux à L’Assomption.

Chez Louis Bélisle, dans les Laurentides, les volumes ne sont pas encore assez importants pour approvisionner les entrepôts des chaînes d’alimentation. Le producteur vend donc son maïs directement aux épiceries. « Ça va bien, mais j’ai hâte qu’il mouille », confie ce dernier.

Eau

Pour l’instant, en Montérégie, Jocelyn Gadbois ne craint pas pour sa production de maïs sucré, mais le manque d’eau l’inquiète. « On a eu de la pluie jusqu’à maintenant, donc on n’a pas eu de pertes, mais on est en attente avec ces chaleurs-là », indique ce dernier, qui irrigue les fraises, mais pas ses 10 hectares de maïs sucré.

Même son de cloche chez M. Bélisle : les plants de maïs ne montrent pas de signe de stress dans ses champs. Cependant, « on arrose et ça sèche tout de suite », dit-il.

Mario Hervieux irrigue ses terres sablonneuses depuis le début de la saison, mais il craint de voir une baisse dans la qualité et le rendement au mois d’août. « [Le maïs] sera sucré, mais la formation des grains pourrait ne pas être terminée au bout de l’épi, à cause d’une carence en eau », indique ce dernier.

Prix en hausse

Le manque d’eau pousse les prix à la hausse en ce début de saison. « On entend dire que la récolte n’est pas encore commencée pour certains et que d’autres sont en train de perdre une partie de leur récolte parce que c’est trop sec. Il y a une pression [favorable] sur les prix », indique Jocelyn Gadbois en Montérégie.

D’importants volumes devraient arriver sur le marché la semaine prochaine, selon M. Bélisle, si la pluie annoncée les 13 et 14 juillet tombe en quantité suffisante.