Actualités 8 juillet 2018

Grandir avec les abeilles

Julie Croteau et Alexandre Gardner ont fait l’acquisition d’une première ruche en 1993, alors que ce dernier était encore étudiant au baccalauréat en bioagronomie. Jusqu’en 2003, les abeilles sont demeurées un passe-temps pour le couple, mais Julie a par la suite décidé d’en faire son emploi à temps complet.

SAINT-NORBERT-D’ARTHABASKA — Le fait d’avoir grandi entourés d’abeilles aura beaucoup influencé le choix de carrière des deux enfants du couple. Élizabeth s’oriente vers le domaine de la santé, tandis que William étudie en chimie de l’environnement et des bioressources à l’Université du Québec à Rimouski.

William et Élizabeth ont chacun un vin de miel qui porte leur nom. Crédit photo : Marie-Pascale Fortier
William et Élizabeth ont chacun un vin de miel qui porte leur nom. Crédit photo : Marie-Pascale Fortier

Il n’y a toutefois pas que l’apport des enfants qui a permis à l’entreprise Miel Gardner de prendre de l’expansion. « La mamie et les nièces nous aident beaucoup pendant la balade gourmande à l’automne. Si notre entreprise est rendue là où elle est, c’est parce qu’on a de l’aide de la famille élargie et des amis. Tout le monde met la main à la pâte. Si on faisait une liste, elle serait longue », mentionne Julie. 

Lorsque l’entreprise a pris le nom de Miel Gardner, en 2007, elle comptait quelque 115 ruches.

Pourquoi les abeilles?

Alors qu’il étudiait en bioagronomie, M. Gardner, qui est également enseignant au Cégep de Victoriaville en gestion et technologies d’entreprise agricole, souhaitait explorer l’aspect biologique de l’abeille et le fonctionnement de la ruche. Il cherchait à développer une production qui soit assez flexible pour lui permettre d’occuper un autre emploi.

La construction de la première miellerie a eu lieu en 2008 à partir d’une maison ancestrale datant de 1878 à Laurierville. « On l’a démontée et on l’a reconstruite sur une terre que nous venions d’acquérir », explique Alexandre, qui a toujours voulu que ses valeurs environnementales transparaissent dans son entreprise.

« On récupère beaucoup, ajoute-t-il. C’est une valeur vraiment importante pour nous. La deuxième miellerie a été construite avec du bois local, en 2011. On propose des produits locaux. On veut que les gens achètent local, alors on le fait nous aussi. »

Au plus fort de leur production, en 2011, les Gardner possédaient environ 350 ruches. Ils en ont présentement 250, un ratio qui leur convient puisqu’ils peuvent vendre leurs différents types de miels et transformer la totalité de leurs récoltes. « On vend du miel, de l’hydromel, plusieurs produits transformés à base de miel, des chandelles en cire d’abeille pure… On essaie d’offrir toute la gamme de produits de la ruche », explique Julie. Les formations en apiculture et la vente d’abeilles occupent également le couple.

Rien n’est encore exclu

Même si, à court terme, Élizabeth et William ne planifient pas de prendre la relève de l’entreprise, rien n’est encore exclu. « L’avenir nous dira si leurs passions les mèneront vers le domaine apicole, où les opportunités sont multiples », dit leur mère Julie. Leur père mentionne que l’apiculture est une production essentielle, qui offre de belles possibilités de démarrage, et dans laquelle il reste encore beaucoup de place pour la relève.

https://soleno.com/

Marie-Pascale Fortier, collaboration spéciale