Actualités 20 juin 2018

Les premières fraises sont sur les étals

SAINT-PAUL-D’ABBOTSFORD — Les premières fraises de la saison sont sur les étals, signe que l’été est arrivé pour bon nombre de Québécois. Les variétés hâtives produites sous bâche sont actuellement récoltées jusque dans les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches, et si la tendance se maintient, la saison 2018 s’annonce prometteuse pour les producteurs.

Volumes

Sur l’île d’Orléans, la saison n’avait pas réellement commencé chez Onésime Pouliot lorsque La Terre s’est entretenue avec son propriétaire, Guy Pouliot. « On commence à voir des miniquantités apparaître dans les kiosques », expliquait ce dernier le 11 juin.

En Montérégie, Philippe Beauregard, du Potager Mont-Rouge Halte Gourmande, a obtenu 32 $ la caisse (son prix normal), plutôt que 50 $ la semaine précédente. À la Place des producteurs, l’offre de fraises est passée de faible à modérée, signe que les volumes commencent à arriver sur les étals des épiceries. Au champ, « la fraise d’été est à la fin de sa floraison », ce qui est considéré comme normal, selon M. Beauregard. Les nuits toujours froides de Rougemont ralentissent cependant le mûrissement des fruits, mais le producteur est confiant : « Tout sera à son meilleur pour la Saint-Jean. »

Gino Maynard ne vend pas aux chaînes, mais ses plants sont en pleine production et les fraises sont déjà en vente dans les kiosques environnants. « La saison 2018 était partie tard, mais on récupère le temps [perdu] », explique le propriétaire de la ferme Le Roi de la Fraise, à Saint-Paul-d’Abbotsford. Si mère Nature est clémente, Gino Maynard prédit de bons volumes pour le reste de la saison. 

Salaire minimum
Chez les producteurs, les contrecoups de la hausse du salaire minimum se font déjà sentir. Pour récolter ses 210 acres de fruits et légumes, dont 17 acres de fraises, Gino Maynard doit faire venir une quinzaine de travailleurs en provenance du Mexique. Aujourd’hui, l’homme se dit content d’avoir réduit sa superficie de fraises en culture au fil du temps, parce que la hausse du salaire minimum lui est dommageable. Dans son cas, une variation de 0,75 $/h représente 15 000 $ en coûts supplémentaires. Le producteur a réussi à éponger en partie les pertes en augmentant légèrement le prix de ses citrouilles vendues aux États-Unis.